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Aulas : « On avait besoin de Puel »

Le président de l'Olympique Lyonnais est satisfait du début de saison de son équipe.

Le président de l'Olympique Lyonnais est satisfait du début de saison de son équipe. - -

Jean-Michel Aulas, heureux de la courbe financière d'OL Groupe, a évoqué l’actualité sportive de son club. Et sa satisfaction concernant les débuts rhodaniens de Claude Puel.

Jean-Michel Aulas, voilà Lyon déjà leader de Ligue 1… après seulement six journées…
L’année dernière, on avait eu beaucoup de blessures en début de saison. On en a eu aussi beaucoup, c’est pour cela que l’on a investi comme jamais. Même avec les blessures de début de saison, un démarrage critiqué par de nombreux spécialistes, on parvient à maintenir le cap. Cela étant, évidemment, au bout de six journées, cela ne veut rien dire. On a eu la chance, peut-être d’avoir un calendrier favorable. Donc, il faut rester serein. On a bien conscience que Bordeaux, Marseille, Paris voire Monaco ou Saint-Etienne peuvent nous mettre en échec.

D’ordinaire si bavard avec la presse, on vous sent moins présent avec les médias. Y a-t-il une raison à cela ?
C’est une volonté, plus qu’une stratégie, de donner le sportif en priorité à Claude Puel. D’ailleurs, il a été embauché en tant qu’entraîneur général, on n’a pas dit manager général parce qu’en France on ne sait pas très bien ce que cela recouvre. Il a été nommé à ce poste pour avoir tous les pouvoirs. C’est une volonté de ma part d’être en retrait, d’intervenir sur les domaines financiers et puis de donner à Claude les meilleurs moyens pour que le club se rapproche des meilleures formations européennes. Il a ma confiance et celle du conseil d’administration.

Quel est votre sentiment sur les débuts lyonnais de Claude Puel ?
Je crois qu’il faut aussi acter l’un des meilleurs techniciens français et j’espère, demain, européens avec l’arrivée de Claude Puel. C’est vraiment un garçon de qualité, un manager, un entrepreneur du football. On avait besoin de ça à l’Olympique Lyonnais, des dirigeants en passant par toutes les structures. C’est l’aboutissement de cette politique ambitieuse, de cette remise en cause.

Selon vous, l’Olympique Lyonnais a les moyens de rattraper son retard sur les grands d’Europe ?
Tout est possible. C’est une question de stratégie, de réflexion. Les résultats que nous annonçons aujourd’hui venant à la suite des résultats de ces deux dernières années montrent que l’écart n’est pas aussi grand, même s’il est encore important. Il se situe sur des sujets que nous avons clairement identifiés, autour d’outils comme un stade. Aujourd’hui, nous sommes au maximum de ce que nous pouvons faire. Mais, avec l’arrivée d’un grand stade, à moyen terme, on peut franchir une étape qui, pour le moment, nous sépare des plus grands.

Pour finir, un petit mot sur les récentes déclarations de Michel Platini concernant l’arbitrage vidéo et Arsène Wenger. Vous devez bien avoir un petit avis sur le sujet…
Ce n’est pas une révélation. Ce qui l’est plus, c’est le fait qu’il s’attaque à Arsène Wenger, qui a tellement apporté au football français et européen, qui a réussi à peu près tout ce qu’il a entrepris. C’est ça qui pose un certain nombre de questions. Cela étant, je crois qu’il faut resituer tout cela dans son contexte général. L’UEFA essaie de faire émerger un certain nombre de petits clubs pour garder ce caractère d’ouverture et où la règle économique n’est pas la seule à dicter la force et la performance. C’est vrai qu’on est un peu aussi dans le viseur. On a essayé de constituer la meilleure équipe possible et il n’y a pas d’autre façon de le faire qu’en ayant des moyens économiques extrêmement importants.

La rédaction - Edward Jay