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Avis de tempête sur l'OM

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Alors que l'équipe s’est relancée après sa convaincante victoire à Auxerre (0–2), le club fait désormais parler de lui en coulisse. Gerets s'impatiente de ne voir arriver aucun renfort en attaque.

En manque de buteur. La violente réaction du président de l’OM Pape Diouf contre les officiels de la Ligue avant le match contre Auxerre laisse perplexe. L’OM voulait–il vraiment jouer ce match ? Après coup, personne ne dira le contraire. Avant, c’est une autre histoire. Il faut rappeler que les Olympiens n’en menaient pas large en arrivant en Bourgogne. Privée de ses deux armes offensives, Mamadou Niang et de Baky Koné, blessés, l’attaque était en effet au point mort : aucun but inscrit dans le jeu en sept rencontres. Pour un club qui clame son ambition de remporter un titre cette saison, cela fait tâche. Cette inefficacité chronique stigmatise en partie l’incohérence de la gestion du groupe suite au départ soudain de Djibril Cissé pour Sunderland. L’arrivée du vaillant Mamadou Samassa, quand bien même buteur hier soir, est loin d’avoir compensé le trou laissé par l’attaquant international.

Brandao, toujours « une piste sérieuse » L’acharnement marseillais pour recruter un attaquant le prouve. Mais là encore, Marseille semble avoir perdu la main. Impuissant au moment d’attirer le Suédois Henrik Larsson ou de payer l’indemnité du Serbe Milan Jovanovic du Standard de Liège – les tractations laissant entendre 10 millions d’euros –, Diouf bute désormais sur le cas Brandao. Si la piste du puissant attaquant brésilien est toujours « sérieuse » selon les mots du président marseillais, son issue l'est beaucoup moins. « Il n’est pas dit que le club du Chaktior Donetsk qui n’a pas besoin d’argent soit réceptif à notre offre », souligne Diouf en connaisseur de ces négociations aléatoires.

Gerets s'interroge. En tout cas, une personne semble de plus en plus irritée par la tournure des évènements. C’est Eric Gerets. L’entraîneur belge a beau se plaire à Marseille, il commence à douter de l’ambition de ses dirigeants. « Si tu as les moyens pour réussir les buts fixés et si on t'offre ces moyens, il y a peut–être une possibilité » lance Gerets. Sinon, autant partir ? L’ancien entraîneur de Galatasaray a pris le soin de ne pas terminer sa phrase. De là à parler d’un départ précoce, il n’y a qu’un pas. « Ma priorité absolue est de bien terminer ma saison à l’OM », rassure l’intéressé après des rumeurs qui l’envoyaient déjà en Allemagne. « J’ai toujours dit que je me sentais bien à Marseille. Si je m’en vais, c’est autre chose. » Dans ce contexte pour le moins confus, Diouf tente de reprendre la main comme il peut. « Il y a une relation de confiance entre l’OM et Eric Gerets et des intérêts réciproques. Son départ n’est pas lié à un quelconque recrutement. » En attendant, l’OM aurait aimé s’épargner une nouvelle crise de couloir. Gerets a bien une idée sur le plan de relance. Toute le monde l’a connaît : Brandao. Encore et toujours.

La rédaction - Mathieu Baratas