Baup : « La sanction infligée à M’Vila me paraît lourde »

Accroché sur sa pelouse, jeudi, en Ligue Europa, par le Borussia Mönchengladbach (2-2), l’OM retrouve le championnat face à Nice, dimanche, au Vélodrome (14h). Elie Baup s’attend à un match difficile et revient au passage sur la sanction infligée par la FFF à Yann M’Vila.

Elie, à quel type de match vous attendez-vous face à Nice ?

Ce sera forcément une rencontre difficile. Nice est une équipe qui produit beaucoup de jeu, qui a beaucoup d’enthousiasme, qui fait de très bons matchs depuis le début de saison. Elle n’a pas les points qui correspondent à ce qu’elle produit sur le terrain jusque-là. A Nice, il y a la discipline, la rigueur, le sens tactique : c’est la touche Claude Puel.

Que pensez-vous de ce club ?

C’est un club qui s’appuie sur ses jeunes joueurs qui ont été performants récemment en Gambardella et qui s’est aussi renforcé avec des joueurs de qualité. Il y a une orientation, un projet sur le moyen terme. C’est une équipe qui va s’améliorer au fil du temps.

Que vous inspire la lourde suspension dont a écopé Yann M’Vila ?

Il se devait d’y avoir une sanction, sûrement, mais celle-ci me paraît lourde. A la base, je crois qu’on est tous concernés, que ce soient les centres de formation, les entraîneurs ou les éducateurs. Pour moi ça relève d’un problème de fond d’éducation.

Vous auriez tendance à déresponsabiliser M’Vila ?

Je ne dis pas ça. Mais pour moi, ça reste un problème général. Les jeunes sont recrutés de plus en plus tôt, vers l’âge de 14-15 ans. Il faut les conduire vers des responsabilités, de l’autonomie, vers une vie d’homme. Cela reste des jeunes, ils se doivent d’être tout le temps exemplaires. Ils n’ont pas la même vie que les jeunes de leur âge, en dehors du terrain il doit y avoir un accompagnement nécessaire. La question que je me pose : est-ce qu’on fait tout pour leur permettre d’assumer leur vie d’hommes ? C’est un métier exigeant. A mon avis, il faut que l’on aille plus loin dans la construction de l’individu.

Propos recueillis par Florent Germain