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Bazdarevic : « Je sais qu’on se moque de nous »

Blessé, le milieu de terrain grenoblois frait défaut à Bazdarevic.

Blessé, le milieu de terrain grenoblois frait défaut à Bazdarevic. - -

Dix matchs, dix défaites. Le début de saison de Grenoble ressemble à un chemin de croix. Invité de Luis Attaque, Mecha Bazdarevic promet néanmoins que lui et ses joueurs s’accrocheront jusqu’au bout.

Mecha Bazdarevic, on sent qu’il ne manque pas grand-chose pour que Grenoble marque ses premiers points. On l’a encore vu contre Nancy (2-1) ce samedi…
Oui, on en est conscient. Mais il n’y a pas que lors du dernier match. On est capable de faire des bons bouts de matchs, notamment contre Montpellier (2-3), un match qu’on a maîtrisé. On a ensuite senti une fébrilité. C’est normal pour une équipe qui doute. Mais j’ai dit aux joueurs de ne pas douter. On est très, très mal, mais il faut se lâcher et jouer tous les matchs à fond. C’est une période noire, mais nous devons jouer.

Est-ce difficile de travailler dans ces conditions ?
On s’accroche aux bonnes choses et on essaye de se parler. On doit se dire la vérité. Et puis nos dirigeants sont solidaires. Ils voient que les joueurs travaillent bien. Surtout que les mecs ne méritent pas ça.

Sentez-vous que certains observateurs se moquent de Grenoble ?

Complètement. Notamment les « grands spécialistes » du football français qui n’ont rien montré. C’est un club qui existe depuis sept ou huit ans. La direction sait ce qu’elle veut et sait que le chemin sera parfois difficile. C’est le plus important. Je suis sûr qu’ils y arriveront, même si la période est pénible.

« Je ne lâcherai jamais »

Qu’est ce qui vous dérange le plus ?
Les mecs qui n’ont jamais rien fait qui donnent les leçons. Je pense que les actionnaires ne méritent pas autant de critiques. La crise a touché tout le monde. Moi-même je n’ai pas eu tout ce que je voulais en matière de recrutement.

Cela vous dérange-t-il d’entendre déjà des noms d’éventuels successeurs ?
Pas du tout. C’est normal. Mais il faut trouver un meilleur entraîneur. Et en France, il n’y en a pas beaucoup de disponibles… Je plaisante. Ce n’est pas facile, mais c’est normal quand on perd. Il faudrait surtout s’intéresser un peu. Nous n’avons pas pu beaucoup recruter et nous avons eu beaucoup de blessés. Du coup, la semaine, je n’ai pas tout le monde pour travailler.

Vous avez eu le soutien de votre direction. Vous sentez-vous malgré tout en danger ?
On est tout le temps en danger, mais je suis dans un club qui grandit. Ils savent que je m’investis à fond et que je ne lâcherai jamais.

La rédaction-Luis Attaque