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Bazin : « On n'est pas au bout de la route »

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Toujours actionnaire à hauteur de 30%, Colony Capital a laissé les commandes du PSG à une société d’investissement qatarie. Pour Sébastien Bazin, responsable Europe de Colony Capital, c'est une bonne nouvelle pour le club de la capitale.

Sébastien Bazin, pourquoi avoir choisi de céder une partie de vos parts à ce fond d’investissement qatari ?

Il fallait un investisseur sérieux, responsable, crédible et en plus d’une très grande discrétion. Trouver toutes ces compétences et ces qualités a pris du temps. On n’avait pas le droit de se tromper. Je vous avais dit qu’on était là pour cinq ans, et bien nous sommes encore là pour trois-quatre années aux côtés de nos amis qataris qui prennent 70% du club. Ils assurent Robin Leproux (le président) de toute leur confiance. Ce n’est pas le moment de s’arrêter mais le moment d’aller plus loin et plus haut.

Colony Capital reste actionnaire à hauteur de 30% . Pourquoi ?

Parce qu'on n'est pas au bout de la route. On a fait 60% du chemin. Les résultats de cette année confirment le talent des joueurs sur le terrain et de l’équipe dirigeante. J’espère profiter des 40% du chemin qu’il reste à faire. Je ne suis pas de nature à partir d’un investissement lorsque celui-ci marche bien.

Quel bilan tirez-vous de ces cinq saisons passées aux commandes du PSG ?

On n’en sort pas indifférent. C’est une responsabilité énorme que d’être actionnaire d’un club comme le PSG. Au-delà des considérations financières, je trouve qu’on a commis certaines erreurs, probablement par manque d’expérience, lors des deux premières années. Personne ne pourra m’empêcher de penser que le décès des deux supporters parisiens est quelque chose d’atroce. Mais cette douleur n’a pas servi à rien. La moindre des choses que l’on pouvait faire vis à vis des familles, c’était de tirer les leçons de ce qui s’est passé.

Propos recueillis par Fabien Lefort