Bedouet, la garantie maison

Eric Bedouet - -
Un mot pour les supporters girondins. Une attention, aussi, à un petit garçon adossé au grillage du terrain d’entraînement du Haillan. Plot dans la main, sourire de circonstance barrant son visage, Eric Bedouet ne fuit pas le public bordelais. Officiellement intronisé dimanche matin par Jean-Louis Triaud, celui qui est en Gironde depuis 1998 quitte ses habits de préparateur physique pour ceux d’entraîneur. Jusqu’à la fin de la saison. Philippe Lucas, actuel entraîneur des U19 du centre de formation et membre de la fameuse génération des Lizarazu, Dugarry et Zidane finaliste de Coupe de l’UEFA en 1996, viendra l’épauler dans sa tâche. Qui ne sera pas des plus simples.
L’humiliation subie à domicile par Sochaux (0-4) ressemble à un début d’incendie que Bedouet devra rapidement éteindre. D’abord afin d’éviter que les Girondins ne s’enfoncent un peu plus dans la médiocrité mais aussi pour leur permettre de rêver encore à la 6e place, synonyme de Ligue Europa. Jouer les pompiers de service, l’intéressé sait faire. Fin 2005, c’est lui qui assurait le maintien à l’issue de la dernière journée de championnat, en lieu et place de Michel Pavon, « forfait » pour raisons médicales.
Pour finir dignement la saison, le club au scapulaire s’est donc tourné vers ce soldat de l’ombre, discret avec les médias et habitué du banc (ndlr, il avait été aussi l’adjoint d’Elie Baup). Une solution interne qui aurait pu ne jamais être retenue si la commission d’appel de la Ligue n’avait pas requalifié Bedouet, accusé d’avoir menacé l’arbitre de la rencontre Bordeaux-Caen (en février) et initialement suspendu jusqu’à la fin de la saison.