Ben Yedder, le crack du Téfécé

Auteur de son deuxième but de la saison face à Saint-Etienne (2-1) samedi soir, l’attaquant du Téfécé Wissam Ben Yedder est l’une des révélations de ce début de championnat. Le gamin à l’énorme potentiel ne compte pas s’arrêter là.

Le monde du foot s’est peut-être trouvé un nouvel acronyme prompt à électriser les foules. Après « HBA » (Hatem Ben Arfa), « RVP » (Robin Van Persie) ou encore « CR7 » (Cristiano Ronaldo), le cocktail « WBY » réunit tous les ingrédients pour accoucher d’une belle histoire. Un rapide coup d’œil jeté à la bio du garçon marque d’entrée sa différence. Façonné par l’école du futsal (deux sélections en équipe de France), Wissam Ben Yedder, aujourd’hui âgé de 22 ans, débarque à Toulouse en 2010, en provenance d’Alfortville, sans avoir véritablement conscience des exigences du haut niveau.

« Il est arrivé sans faire de centre formation, raconte son coach Alain Casanova. Il avait toute une éducation footballistique à faire, sur le terrain est en dehors. Il lui a fallu un an et demi pour vraiment s’adapter. » Lassé de l’immaturité de son attaquant, le boss toulousain songera même à s’en séparer. Fantomatique lors de sa première saison en 2010-2011 (quatre apparitions en Ligue 1), le natif de Sarcelles gagne peu à peu la confiance de son coach l’année suivante (10 matches, 1 but).

Tabanou : « Devant le but, je n’ai jamais vu ça »

Enfin acclimaté, le joueur de poche (1,70m, 68kg) semble bien parti pour se hisser cette année à la hauteur de son énorme potentiel. « Il va faire très mal, souffle son coéquipier Franck Tabanou. Je le vois tous les jours à l’entrainement. Devant le but, c’est vraiment un tueur et il est largement au-dessus de la moyenne. Je n’ai jamais vu ça. Techniquement, c’est vraiment très propre, très précis. » « Il a une qualité dans les 20 derniers mètres qui est exceptionnelle », abonde Alain Casanova.

Déjà auteur de deux jolis buts cette saison, Ben Yedder dispose des qualités pour embarquer Toulouse dans une nouvelle dimension. « Il va nous apporter un énorme plus offensif par sa technique, affirme le gardien Ali Ahamada. Il va tirer le groupe vers le haut et on pourra jouer des places intéressantes. » Convaincant dans son rôle de faux numéro neuf « à l’espagnole » samedi contre Saint-Etienne, sa relation technique avec Braaten et Tabanou a laissé entrevoir de belles promesses. Le TFC avait flairé l’éclosion de son joyau en le prolongeant début août jusqu’en 2015. Aujourd’hui, il s’en frotte les mains.

Sylvain Reignault