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Bielsa : « Je ne suis pas un révolutionnaire »

Marcelo Bielsa

Marcelo Bielsa - -

Marcelo Bielsa a donné jeudi sa première conférence de presse. L’entraîneur argentin de l’OM a affirmé à plusieurs reprises ne pas être décisionnaire sur tout, notamment sur les huis-clos, le recrutement et le départ de Mathieu Valbuena.

Sa relation avec la presse

« Tout est réglé concernant les médias. Cette conférence de presse le démontre. Je dois me présenter à la presse une fois par semaine et je continuerai à le faire. Je n’ai aucun problème à faire. A travers les médias, c’est le public qui est informé. Je n’ai aucun problème à faire des conférences de presse. C’est même un outil pour éclairer les malentendus et transmettre les messages nécessaires au public. On peut aussi parler aux gens à travers le jeu. Les cinq derniers matches parlent plus que ce que l’on peut faire aux entraînements ou ici. »

Les raisons de sa venue à l'OM

« Pour les joueurs qu’il y a ici. Parce que travailler ici, dans ce club, et avec le Stade Vélodrome plein, c’est enthousiasmant. Je pense que Marseille est une ville avec beaucoup de diversité et qui arrive à avancer dans un sens commun. Mon travail est de donner une direction commune à une équipe. Pour moi, c’est une expérience intéressante, surtout que l’OM ambitionne d’être parmi les leaders du championnat. »

Son apprentissage du français

« Je me sens bien à Marseille. Je vais consacrer plus de temps à apprendre le français. Je ne lèverai les yeux pour vous (les journalistes, ndlr) regarder que lorsque j’en aurai fini avec mon livre d’apprentissage du français. »

Son surnom d'« El Loco »

« C’est parce qu’à certains moments, j’ai donné des réponses aux médias qui n’étaient pas celles qu'ils attendaient. »

Son manque de loquacité

« Les grands leaders ne parlent pas beaucoup mais on les écoute. J’espère que je vais être écouté. Etre volontaire et combatif, ce n’est pas une question de mots. »

Les objectifs de l'OM

« Pronostiquer, c’est toujours une manière de faire croire qu’on sait les choses en avance. J’interprète le football comme un phénomène où on ne sait jamais ce qu’il va arriver. C’est pourquoi j’évite toujours de pronostiquer. Le football donne toujours la sensation qu’il peut se passer quoi que ce soit. Je ne me suis pas donné d'objectif, car mon objectif est d'essayer de gagner le prochain match. »

Le recrutement

« L’arrivée des joueurs, c’est le club. C’est la forme avec laquelle il pense qu’il faut faire. C’est pareil pour les départs puisque les joueurs sont le capital du club et c’est le club qui décide. Le loft ? Je ne décide pas qui entre et qui sort du groupe. C’est l’institution. »

Le départ de Mathieu Valbuena

« Il n’y a aucun joueur qui est arrivé au club par ma décision. Il n’y a aucun joueur qui a quitté le club ou qui ne travaille pas avec l’équipe aujourd’hui sur ma propre décision. Les entraîneurs sont de passage et on accepte de travailler ou non avec les joueurs qu’on nous donne. Par rapport à Mathieu en particulier, sa vente a été effectuée sans que je n’évalue ses propres qualités. Je n’ai pas décidé qu’il s’en aille. Si le commentaire sur le fait que je ne voulais pas travailler avec Valbuena était vrai, ça voudrait dire qu’on évaluerait mal mes capacités d’évaluer un joueur. Valbuena a été le meilleur joueur de la France au Mondial. Les raisons pour lesquelles Mathieu est parti, je n’ai pas à en parler parce que n’est pas à moi de le faire. Je n’ai pas décidé que Mathieu s’en aille. Même chose pour Souleymane Diawara. »

Son influence à l'intérieur du club

« Je ne suis pas un révolutionnaire. Il n'y a aucun antécédent qui le prouve. Je n’ai jamais senti qu’on me donnait les clés du club. Je ne sais pas comment interpréter le fait qu’on dise que j’ai les clés du club. J’ai plus les clés de l’endroit où je travaille. Et hormis sur l’aspect technique, je n’ai aucune influence sur le club. De même, Je n’aurai aucune influence, mais alors aucune influence sur le centre de formation et ce qui s’y passe. Je ne suis pas responsable, non plus, de la décision de ne pas autoriser les journalistes à l'entraînement. Vous avez vos obligations et une équipe de football a les siennes. »

Son regard sur le football français

« C’est un football avec beaucoup de potentiel physique. Il est riche techniquement, très combatif et très disputé. Les aspects techniques sont au-dessus des aspects tactiques. »

Son premier adversaire, Bastia

« Je ne sais pas tout du football français mais ma vision de celui-ci suit celle de Bastia. Il y a un parallèle entre la carrière de Claude Makelele et la façon dont joue son équipe. Les matches de préparation n'ont pas de valeur. Ce qui est important, c'est de gagner ce week-end. On arrivera au match de ce week-end sans aucune excuse. »

Sa philosophie de jeu

« Nous, on veut avoir le ballon et attaquer pour poser des problèmes à l’adversaire. Lors de la préparation, on a eu des mouvements offensifs de qualité mais on a manqué de continuité. Mon approche offensive, c'est toujours deux joueurs à droite, deux à gauche et deux dans l'axe, un attaquant de pointe et quelqu’un en soutien. Mon système défensif, c’est d’avoir un élément de plus que l’attaque adversaire. C’est toujours comme ça, ça permet de résoudre les problèmes. »

L'éventuelle venue de Gabriel Heinze dans son staff

« C’était une possibilité mais on n’a pas pu la transformer. »

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Propos recueillis par Yann Pécheral