RMC Sport

Bielsa : "Je ne vais pas abandonner mes idées"

Marcelo Bielsa

Marcelo Bielsa - AFP

Lucide, critique, surtout, sur lui-même et sur ses choix, Marcelo Bielsa a reconnu sa part de responsabilité dans la défaite sur le fil concédée par l’OM, ce vendredi à domicile devant Caen (3-2), en ouverture de la 27e journée de Ligue 1. Malgré les points encore perdus par son équipe, le technicien argentin persiste et signe : il ne changera pas sa philosophie de jeu.

Quel regard portez-vous sur ce match ?

Le match était totalement entre nos mains. Jusqu'à 2-0 je pensais que ça serait gagné. Mais à partir de notre deuxième but, il y a eu trois attaques que Caen a réussi à mettre au fond et là, d’une manière générale, nous n’avons ni bien attaqué ni bien défendu.

Comment expliquez-vous la différence entre les deux périodes du match ?

Dans aucune des deux mi-temps, nous n’avons réussi à avoir la sécurité défensive. Sur les deux mi-temps, on a été vulnérable à leurs attaques. Le système très offensif que j'ai proposé a généré un déséquilibre qui nous a mis en difficulté. Il y a eu beaucoup de contre-attaques caennaises. Le nombre de joueurs qu'on avait dans la partie adverse lors des attaques n'a pas amélioré la récupération de la balle et affaibli notre façon de défendre. J'assume la responsabilité du fait que l'équipe n'était pas équilibrée. Je ne peux pas rendre les joueurs responsables de la situation que je décris.

La position d’André Ayew au milieu de terrain est-elle l’une des raisons des difficultés défensives de l’OM lors de ce match ?

Pour nous, il était facile de faire en sorte qu’André Ayew et Dimitri Payet reçoivent des ballons pour attaquer. Je ne pense pas que le problème venait d’André Ayew ou de sa position sur le terrain. En revanche, le fait que je demande continuellement à mes latéraux d’attaquer a provoqué un déséquilibre dans l’équipe.

« Thauvin ne doit pas être une cible »

Florian Thauvin est sorti sous les sifflets.

Quand un joueur sort sous les sifflets du public, j’en suis désolé. Je les prends pour moi. Je déplore le fait qu’il soit la cible des sifflets qui ne sont pas dus à sa manière de jouer, mais à la frustration qu’a eu le public concernant la manière de jouer de l'équipe. Les problèmes actuels de l’équipe, je dois les prévoir, je dois les résoudre. Cela ne s’est pas passé comme ça. Je suis plus responsable des sifflets à l’encontre des joueurs que les joueurs eux-mêmes.

Un mot sur André-Pierre Gignac, remplaçant au coup d’envoi et buteur cinq minutes après son entrée en jeu.

Son entrée a été positive et pas seulement grâce à son but. C’est un buteur-né, c’est bien qu’il ait marqué. Il a apporté du dynamisme au jeu offensif.

Pour les prochains matches, pensez-vous changer votre philosophie de jeu, afin que l’OM encaisse moins de buts ?

Mon idée est toujours d’attaquer. Bien sûr, il ne s’agit pas de mal défendre. Il existe sûrement un équilibre que je n’arrive pas à offrir à l’équipe. Mais j’insiste, je ne vais pas abandonner les idées que j’ai transmises à l’équipe car je trouve qu’elles sont très bonnes. Je vais faire en sorte qu’on défende mieux sans arrêter d’attaquer.

Est-ce que cette défaite scelle les chances du club pour le titre de champion ?

Je ne peux pas ignorer les points perdus mais je ne peux pas non plus sentir qu’un but est inaccessible si, mathématiquement, il est toujours à notre portée. Nous allons continuer à lutter pour changer notre situation en gardant en tête que les points gagnés nous rapprocheront de notre objectif.

la rédaction