Blanc : « On a de la pression »

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Laurent Blanc, comment s’est passé cette trêve ?
On a vécu cette coupure du mieux possible. Elle nous a été profitable dans la mesure où il y avait quelques joueurs qui revenaient de blessure. Cela a permis à certains de souffler et de récupérer. D’autres ont pu travailler et affiner leur préparation pour être compétitif. On a essayé de s’aérer l’esprit avant de se replonger dans les quatre derniers matches qui seront très importants.
Mercredi, vous affrontez une équipe, Valenciennes, à qui il manque juste deux points pour assurer son maintien et qui va donc tout faire pour l’obtenir contre Bordeaux…
Les Valenciennois avaient 15 points à la trêve et en ont 40 aujourd’hui. Ce qu’ils ont réalisé pendant la deuxième moitié de championnat est assez exceptionnel. Avec 40 points, ils ont pratiquement assuré leur maintien mais comme le dit Antoine Kombouaré, ils seraient vraiment sécurisés avec un ou deux points de plus. C’est logique qu’ils veuillent prendre ces points là contre Bordeaux. Si j’étais l’entraîneur de cette équipe, j’aurais la même philosophie.
Vous avez connu la fièvre marseillaise, que pensez-vous de l’environnement à Bordeaux ?
La fièvre bordelaise n’a rien à voir certaines autres. On est à l’abri d’une certaine effervescence qui nous obligerait à faire attention à tout. On a un environnement assez réservé qui nous permet de préparer les matches de la meilleure façon possible dans ces cas là. On est dans ce contexte. Je crois que c’est une bonne chose pour préparer ce genre de match. On a de la pression, mais pas assez pour nous faire sortir de notre objectif.
Contre Valenciennes, c’est Tony Chapron qui arbitrera. Il vous avait laissé un mauvais souvenir lors de Nice – Bordeaux (les Girondins menaient 2-0 et les Niçois sont revenus à hauteur "grâce à" Chapron qui a notamment sifflé un pénalty pour les Aiglons extrêmement discutable, ndlr)…
Vous savez ce que je pense de ça. Cela ne me pose aucun problème. On essaiera de faire en sorte qu’il soit le meilleur possible.
Avec le recul, ne vous félicitez-vous pas d'avoir prolongé si tôt dans la saison ? Surtout quand vous voyez le trouble que cela entraîne chez certains de vos concurrents directs…
Certainement. Ailleurs qu’à Bordeaux, il y aurait eu un peu plus d’agitation. Je suis surpris parce que les entraîneurs n’ont plus le droit d’arriver en fin de contrat. Ils doivent obligatoirement prolonger en janvier ou en février. Cela fait beaucoup écrire. Vous les journalistes, comme vous ne pouvez pas écrire sur les joueurs parce qu’il y en a très peu qui arrivent en fin de contrat, vous écrivez sur les entraîneurs.