Bodmer : « Je me sacrifie en jouant derrière »

Le milieu de terrain, qui devrait former dimanche prochain face à Sochaux une charnière centrale inédite aux côtés de Jérémy Toulalan, est persuadé que Lyon a encore son destin en main.

Mathieu Bodmer, voir que vous êtes toujours premiers malgré cette mauvaise série doit vous rassurer quelque part…
C’est un gros point positif. Malgré le fait qu’on n’ait pas gagné depuis quatre matches, être premier, cela signifie quelque chose. Il faut que l’on prenne conscience que désormais, le titre ne dépend que de nous.

Les supporters sont inquiets et se posent des questions…
C’est vrai qu’en ce moment nos performances ne sont pas dignes d’un leader de championnat mais il ne faut pas s’arrêter à nos dernières performances et aller de l’avant. Il reste dix journées pour aller chercher un huitième titre.

Justement, d’ici la fin de la saison, vous allez rencontrer vos quatre concurrents directs.
Si on gagne ces quatre matches, cela voudra dire qu’on est les meilleurs et qu’on mérite de remporter ce titre. C’est très bien qu’il y ait des poursuivants. Cela va nous obliger à nous remettre dans le bain et à ne rien lâcher. Tout le monde veut que Paris, Bordeaux ou Marseille remporte le titre, cela nous donne encore plus envie de le décrocher.

Contre les Sochaliens, vous devriez jouer derrière, avec à vos côtés Jérémy Toulalan …
Il y a beaucoup de suspendus, beaucoup de blessés. Ce sont les aléas d’une saison. Je ne sais pas si Jérémy a déjà évolué à ce poste-là. Du coup, ce sera moi qui aura le plus d’expérience (sourires). Mais il a le bagage technique et l’expérience nécessaire pour s’en sortir.

Pas trop frustré de devoir jouer, une fois de plus les pompiers de service en défense centrale ?
Après ma blessure, je voulais postuler de nouveau au milieu de terrain. Mais il y a eu la blessure de Boumsong et la suspension de Cris. Pour l’équipe et pour le club, je me sacrifie en jouant derrière en espérant que tout le monde revienne à son niveau et que l’on ait un effectif au complet pour la fin de saison.

La rédaction - Edward Jay