Bordeaux: ce qui a changé avec Poyet

Trois semaines, c’est court pour mener une révolution. Celle impulsée par Gustavo Poyet n’est donc pas encore flagrante sur le terrain. Depuis sa nomination le 20 janvier dernier, le coach de Bordeaux s’appuie surtout sur l’équipe en place, actuellement dans une bonne dynamique (trois victoires consécutives). Le technicien uruguayen ajoute ses principes par petites touches, sans bouleverser l’équilibre général. Ses compos sont d’ailleurs les mêmes que celles de Jocelyn Gourvennec avant son éviction en début d’année.
Poyet s’appuie sur un 4-3-3 avec un milieu très compact, animé par Meïté, Lerager, Otavio ou Sankharé, et mise beaucoup sur la vitesse de ses ailiers. Il a déjà fait quelques choix forts comme celui de maintenir le jeune Jules Koundé (19 ans) en défense centrale au détriment de Paul Baysse, arrivé lors du mercato hivernal.
Sa joie de vivre fait l’unanimité au sein du club
A l’entraînement, en revanche, le changement est plus radical avec son prédécesseur. La joie de vivre de Poyet n’a pas mis longtemps a contaminé son groupe. Le coach de 50 ans est très présent lors des séances, n’hésite pas à participer aux petits jeu et même à faire des pompes aux côté de ses joueurs lorsqu’il se trompe dans un exercice. Très communicatif, l’ancien milieu de Chelsea et Tottenham, échange beaucoup et fait le lien entre les Sud-Américains et le reste de l’effectif grâce à son très bon français (il a joué à Grenoble entre 1988 et 1990).
Une attitude qui a redonné le sourire et de la confiance à certains joueurs. Nicolas De Préville est par exemple décrit comme "métamorphosé". Globalement, le nouveau patron des Girondins fait l’unanimité au sein du club et de ses salariés. Même les journalistes locaux l’apprécient. Dès sa première semaine en Aquitaine, Poyet avait emmené son équipe au restaurant pour passer un bon moment. Après la victoire contre l’OL (3-1, le 28 janvier), il avait également payé des sushis à tout le monde.