Bordeaux, la tête dans le sac

Pour ses retrouvailles avec le public du Parc des Princes, le PSG s’est imposé samedi soir contre Bordeaux (3-1). Un succès qui enfonce un peu plus les Girondins.

Après avoir fait une croix sur la Ligue des champions et la Coupe de la Ligue, Bordeaux vient peut-être de renoncer au titre de champion 2010. Battue samedi soir au Parc des Princes (3-1) par un PSG auteur de l’une de ses meilleures performances de la saison, l’équipe de Laurent Blanc comptait samedi soir trois points de retard sur Marseille qui joue dimanche contre Nice. Et à voir les mines déconfites des Yoann Gourcuff et Marouane Chamakh, tous les deux remplacés à l’entame du dernier quart d’heure, on devine aisément que la fin de saison girondine pourrait s’apparenter à un long chemin de croix.

Pour ne rien arranger, Bordeaux s’est en plus imposé une course à handicap en jouant une heure à dix après qu’Ulrich Ramé a touché un ballon de la main en dehors de sa surface après un mauvais dégagement d’un Ciani en pleine perte de confiance (30e). Carrasso blessé, Ramé expulsé, c’est donc le jeune (19 ans) Abdoulaye Keita qui fait son apparition sur la pelouse parisienne. Et c’est dans ses filets que le pauvre portier touche son premier ballon. Le coup-franc de Sylvain Armand est en effet détourné par Wendel pour l’ouverture du score des Parisiens.

Un but mérité pour un PSG méconnaissable. Erding (24e), Giuly (45e) d’une magnifique volée détournée sur sa barre par Keita, Hoarau (50e) s’illustrent ainsi tour à tour. Mais les deux derniers voient leurs tentatives repoussées par Keita. Le gardien se montre bien moins à son avantage à la 73e lorsqu’il dégage sur le dos de… Hoarau qui lance Erding pour le 2-0 (73e). Paris croit tenir le match mais sur un coup-franc de Wendel, Sané trouve la lucarne d’un Apoula Edel, pourtant particulièrement à son avantage lors de cette rencontre (79e) sur des tentatives de Sané (58e) et Trémoulinas (66e). Un suspense finalement de très courte durée puisque Hoarau y va de son but de la tête à cinq minutes de la fin (85e). Les hommes de Kombouaré, qui restent sur dix buts en trois matchs à domicile, ont offert un beau cadeau à leur public, de nouveau autorisé à se rendre au Parc des Princes. « C’est dur, lâche le défenseur bordelais Marc Planus. Si on continue comme ça, on va tout perdre… »