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Bordeaux: le maire veut "demander des comptes" à King Street

Très remonté face au contexte très tendu qui entoure le club de football de sa ville, le maire de Bordeaux Nicolas Florian a réclamé une rencontre avec les représentants du fonds d’investissement américain King Street, propriétaire des Girondins.

Le maire de Bordeaux Nicolas Florian s’est senti obligé de monter au créneau ce mardi, au terme d’une séquence dramatique, qui aura sacrément terni l’image du club de football et de son président, Frédéric Longuépée. 

Engagé dans un bras de fer avec les supporters Ultramarines, qui ont réclamé son départ après la diffusion de conversations privées, Longuépée a aussi essuyé des accusations très lourdes concernant les pratiques du club en matière de transfert

Cette fois-ci, c’en est trop. "La situation n’est plus possible car l’image du club et de la ville est dégradée", a indiqué le maire de Bordeaux, reconnaissant au passage ses propres torts et l’inefficacité de son action dans un rôle de médiateur.

Florian: "S’ils ont l’intention de vendre, qu’ils me le disent tout de suite"

Nicolas Florian a exigé un rendez-vous avec le principal actionnaire du club, King Street, et veut "demander des comptes". Le maire de Bordeaux souhaite s’assurer de leur engagement à long terme. Les assurances du président-directeur général de Bordeaux ne lui suffisent plus. 

"J’ai deux questions à leur poser: d’une part, s’ils s’inscrivent dans la durée et, d’autre part, comment régler cette tension autour de la billetterie, a-t-il expliqué. S’ils ont l’intention de vendre qu’ils me le disent tout de suite. Les Girondins appartiennent à tout le monde: Le Haillan, c’est la ville, le stade, c’est le domaine public et la mairie ne peut continuer à être spectatrice des tensions entre la direction et les supporters." Aucun rendez-vous n’a été fixé entre les différentes parties, mais cette prise de parole devrait siffler la fin de la récréation.

Quand l'opposant écologiste prend sa plume

Les troubles qui agitent un club de football historique sont aussi les caisses de résonance des enjeux d'une campagne pour les élections municipales. Et la défense de ce patrimoine peut vite devenir un argument de campagne avant le deuxième tour, dont on ne connaît pas encore les dates. Le candidat écologiste Pierre Hurmic, arrivé deuxième du premier tour, le 15 mars, avait écrit à Longuépée pour lui faire part de ses "interrogations sur la perspective à moyen et à long terme de notre club, associé au nom et donc à l'image de la ville". Il avait ensuite taclé la réponse du patron des Girondins, la qualifiant de "creuse et dépourvue d’intérêt".

QM