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Braillard : "Un carton bleu pour valoriser le plaisir du jeu"

Thierry Braillard

Thierry Braillard - AFP

EXCLU RMC SPORT. Invité ce jeudi de Luis Attaque, le secrétaire d’Etat chargé des Sports Thierry Braillard a présenté l’opération « Carton Bleu », dont le but est de promouvoir l’exemplarité des jeunes joueurs sur le terrain. Il en a également profité pour rappeler son désir de voir le public s’enflammer pour l’Euro 2016.

Un carton bleu pour sensibiliser les jeunes

« C’est Luis Fernandez qui est à l’origine de cette opération. Il avait souhaité me rencontrer un jour et m’a dit : "Ce que je vois sur les terrains amateurs ne me convient pas. Qu’est-ce qu’on pourrait faire ?". Il s’avère que la Fédération française de football avait aussi cette interrogation. Si on a choisi le carton bleu, c’est aussi pour faire le lien avec l’Euro 2016. On parle de l’exemplarité des professionnels. Il faut, dès le départ, sensibiliser les jeunes aux questions de respect sur le terrain, de respect des décisions du coach, de l’arbitre, de l’adversaire. »

Une belle récompense avec le carton bleu

« On va demander à des parents qui auront regardé le match de choisir le joueur ou la joueuse qui aura été le plus respectueux de ces valeurs. Les parents de l’équipe A jugeront ceux de l’équipe B et inversement. L’Etat a acheté 20 000 places pour l’Euro, qu’on a distribué dans des animations pour des petits clubs. On met 2 000 places dans cette opération, qui va des U12 aux U15. Ceux qui auront le carton bleu auront une forte chance d’aller voir un match de l’Euro. C’est une magnifique récompense, je pense. »

Un carton pour éduquer aussi les parents

« Le but de cette opération, c’est de valoriser le plaisir du jeu et éviter que le jeune joueur ait tout de suite une forme de pression. Cela peut casser l’envie d’un enfant de la pratique du football. A travers ce carton bleu, c’est la mise en avant du respect que l’on porte. Des fois, notre enfant est remplaçant. Il faut aussi respecter le choix de l’entraîneur. Les parents n’ont pas à intervenir. C’est tout cela que l’on va inclure dans cette opération. »

Une loi pour contrôler les agents

« J’avais mis en place une grande conférence sur le sport professionnel. On m’a remis un rapport avec 57 préconisations. L’une d’entre elles était de demander à la DNCG de créer un contrôle spécifique sur les agents. Ce qui pose problème, ce sont les rétro-commissions, c’est-à-dire que l’agent, une fois qu’il a reçu l’argent de la part d’un club, peut le redistribuer sans aucune transparence. Il y aura une initiative législative pour que la loi encadre ça. »

Deschamps seul décisionnaire pour Benzema

« Je pense beaucoup à Thierry Roland, qui avait hurlé quand Luis avait inscrit son penalty. Il disait souvent qu’en France, il y a 60 millions de sélectionneurs. Moi, je n’en connais qu’un, il s’appelle Didier Deschamps. Chacun doit rester dans son rôle. »

Un Euro bien encadré et sécurisé

« Il faut que cet Euro soit une fête, que tout le monde s’extériorise, exprime son envie derrière l’équipe de France, vive cet Euro. On aura tout fait pour qu’il soit entièrement sécurisé. Il y aura des fanzones qui auront besoin de vivre. Sept à huit millions de supporters vont venir. Il y a une communauté de 40 000 Suédois qui va arriver sur la Côte d’Azur pour le match de la Suède. Cet exemple, c’est pour vous donner l’ampleur de la fête de l’Euro. »

La présence de Platini à l’Euro

« Je sais que l’affaire est plaidée ce vendredi (devant le TAS). On laissera bien sûr les juges trancher. À titre personnel, c’est vrai que si la décision pouvait permettre à Michel Platini d’être à nos côtés le 10 juin à l’ouverture de cet Euro, car on sait qu’il y est pour beaucoup, ce serait une belle chose. Maintenant, c’est la justice et respectons les décisions de justice. »