Brest-Paris : la cerise sur le gâteau

Sur la pelouse de Brest, Paris a fait honneur à son statut de leader, en s’offrant une nouvelle victoire ce vendredi, en ouverture de la 19e journée de Ligue 1 (3-0). Un succès qui devrait offrir au PSG le titre de champion d’automne.

Ce n’est pas forcément la plus belle, mais le classement n’est pas regardant. Cette quatrième victoire de rang va permettre au PSG d’atteindre la mi-saison sur le toit de la Ligue 1 (si Lyon ne s’impose pas par 11 buts d’écart), le titre honorifique de champion d’automne en poche. Le statut est anecdotique. La dynamique parisienne l’est déjà moins. Quatre victoires, 12 buts marqués, 0 encaissé. Paris boucle les matches aller en trombe, et reviendra en janvier nanti de sacrées certitudes.

Face à une équipe de Brest rapidement réduite à dix (rouge direct pour Sissoko après un tacle à retardement sur Lavezzi à la 34e), le PSG n’a pas eu à forcer son talent. Mais l’essentiel est acquis. La victoire, encore, dans ce match qu’il a su se rendre facile et qu’il aurait peut-être laissé filer le mois dernier. Malgré une défense adverse à cinq, malgré un adversaire recroquevillé, dès le coup d’envoi, et encore plus après l’expulsion, et malgré un portier adverse en état de grâce, le leader a ainsi fini par trouver la faille, sans s’impatienter, sûr de sa force.

Gameiro, joker éclair

Toute la première mi-temps, les hommes d’Ancelotti ont assisté, impuissants, au festival Alexis Thébaux. La Madjer d’Ibrahimovic (18e), la tête de Thiago Silva (21e), la lourde frappe de Pastore (40e) et deux autres tentatives d’Ibra, à bout portant (29e) puis sur coup-franc (44e), ont connu le même sort. Un pied, un bras, un gant, en fusion, du gardien breton. Mais Thébaux ne pouvait rien contre l’inéluctable. Le 18e but de Zlatan, d’une habile déviation sur un bon centre de Jallet (55e).

Le Suédois passera même à deux doigts d’inscrire un énième « but de l’année », d’un geste à couper le souffle entre l’aile de pigeon et le retourné, mais manquant le cadre d’un rien (68e). C’est finalement le joker Gameiro, entré en jeu 140 secondes plus tôt, qui se charge du but du break, exploitant à merveille un tir de Thiago Motta repoussé par Thébaux (73e). L’infortuné Bernard Mendy se chargera de corser la note, en déviant dans ses propres filets un nouveau centre de Jallet (90e +2), pour clore cette nouvelle promenade parisienne. Avec, cerise sur le gâteau donc, ce titre de champion d’automne à la clé.

Alexis Toledano