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"Ça fait très longtemps qu’on subit": la prise de position de Marcus Coco sur le coût de la vie aux Antilles

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Alors que les Antilles mènent depuis plusieurs semaines un mouvement de protestation contre la vie chère, le Nantais Marcus Coco, né en Guadeloupe, a partagé son expérience ce vendredi en conférence de presse.

Il n’était qu’un jeune adolescent lorsqu’il a quitté son fief des Abymes pour rejoindre la métropole. La région parisienne et le Blanc-Mesnil, d’abord, puis les Côtes-d’Armor, où il s’est révélé au plus haut niveau sous le maillot guingampais. Toujours très attaché à sa Guadeloupe natale, Marcus Coco, aujourd’hui au FC Nantes, continue de suivre de près la situation de l’archipel et plus globalement le combat mené par les Antilles contre le coût de la vie. En Martinique, les manifestations, émaillées de violences, se poursuivent pour dénoncer notamment des prix alimentaires exorbitants.

"Je l’ai vécu donc je sais très bien que c’est quelque chose dont tout le monde n’est pas au courant. Je pense qu’il faut y aller pour vraiment prendre conscience du coût de la vie là-bas. Quand j’étais jeune et que je vivais là-bas, c’était déjà élevé et ça a encore augmenté. Il faut étudier (ce qui se passe), le partager et médiatiser. Je parle en tant que Guadeloupéen et Antillais, ça fait très longtemps qu’on subit", a réagi ce vendredi Marcus Coco, en conférence de presse.

"Il faut vraiment le vivre pour comprendre"

"Il y a eu des manifestations, des choses ont été dites, mais aujourd’hui on en revient au même constat qu’il y a quelques années. Tout est très cher. J’espère vraiment que ça va changer parce que ce n’est bénéfique pour personne. Même pour ceux qui vont en vacances, ça fait un choc de faire ses courses entre la France et les Antilles. On en parle un peu plus aujourd’hui parce que c’est extrême. On a toujours pris sur nous mais au bout d’un moment il faut dire les choses. Les retours sont peut-être trop violents, mais il faut vraiment le vivre pour comprendre", a insisté le joueur de 28 ans.

Malgré la conclusion d’un accord mi-octobre visant à obtenir une baisse de 20% des prix de plusieurs milliers de produits alimentaires, les violences urbaines qui avaient éclaté début octobre perdurent en Martinique. "Parfois les gens disent qu’on abuse ou qu’on exagère. J’ai le souvenir par exemple de ne jamais avoir mangé de Nutella avant d’arriver en France, c’était vraiment trop cher. J’ai cet exemple en tête. Les prix ne sont pas les mêmes qu’ici et beaucoup de personnes sont en difficulté", a encore souligné Marcus Coco, qui compte six sélections avec la Guadeloupe. Et de conclure sur une note plus optimiste : "Je suis sûr qu’une solution sera trouvée."

RR avec PYL