Ça grince dans le vestiaire lyonnais

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Toute la semaine précédant le déplacement à Toulouse, Claude Puel a travaillé dans un schéma en 4-3-3 avant d’annoncer le matin du match que l’équipe allait évoluer en 4-4-2. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des incompréhensions qui existent depuis de longs mois entre le coach lyonnais et ses joueurs.
A Toulouse, vu la prestation de Gomis et ses équipiers, le manque de repère était évident même si l’OL a déjà évolué dans ce registre cette saison. Physiquement, les Lyonnais ont également paru empruntés. Le préparateur physique, Vincent Espié, proche de Puel en a déjà fait les frais. Il est moins influent qu’auparavant. Pourtant, certains continuent à stigmatiser les séances beaucoup trop lourdes mises en place par le staff.
En outre, plusieurs individualités et pas des moindres posent questions. Le cas le plus criant est celui de Lisandro Lopez, méconnaissable depuis des semaines. Visiblement, les relations entre l’attaquant argentin et son entraîneur sont plus que difficiles. Selon nos informations, les deux hommes ont eu une explication tendue ces derniers jours. Toujours aussi exigeant, Puel attend plus de Lopez, recrue la plus chère de l’histoire de l’OL. Ce dernier lui réplique que pour cela il doit jouer au poste qui le sien dans l’axe derrière un attaquant.
L’Argentin n’est pas le seul à se plaindre de Puel. Pjanic, Bastos, Govou et Ederson ont à des degrés divers également perdu leur football. Et les deux Brésiliens ont eux aussi des rapports plus que mitigés avec leur entraîneur. Moral entamé et confiance en berne, leurs prestations s’en ressentent.
Juninho sort du bois
Que dire enfin de Dejan Lovren utilisé à toutes les sauces depuis son arrivée dans le Rhône. Utilisé à droite, à gauche et dans l’axe, le jeune Croate a prouvé qu’il était avant tout un robuste défenseur central, seulement capable de dépanner sur les côtés. Pour le moment, il est loin de justifier l’investissement placé en lui. Certains décideurs rhodaniens voulaient avant tout recruter un milieu relayeur en janvier susceptible de densifier techniquement et physiquement l’entrejeu lyonnais. Puel a préféré un défenseur polyvalent. Là-aussi, son choix n’a pas fait que des heureux.
C’est dans ces conditions que l’OL va tenter d’accrocher le podium dans les prochaines semaines et créer l’exploit face au Real Madrid. Plus que jamais, Claude Puel a besoin de résultats pour s’assurer un avenir à Lyon. Dans ce contexte, on ne peut que s’interroger sur la sortie médiatique dimanche de Juninho, qui a tancé Claude Puel. Vu l’influence du stratège Brésilien aux sorties médiatiques toujours calculées, le téléphone aurait-il chauffé entre Gerland et le Qatar ?