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Caen-Lens : et à la 82e, les supporters lensois ont craqué

La colère des supporters lensois, samedi soir, à Caen

La colère des supporters lensois, samedi soir, à Caen - AFP

En perdition à Caen ce samedi (4-1), lors de la 26e journée de Ligue 1, le Racing Club de Lens a vu ses supporters céder à la colère en tribunes. Interrompu pendant une dizaine de minutes, le match entre Normands et Nordistes a finalement pu aller à son terme.

C’en était trop pour eux. Trop que ce qu’ils pouvaient supporter. A la 82e minute du match entre Caen et Lens, pardon du calvaire subi par les Sang et Or, nettement débordés 4-1 sur la pelouse de Michel d’Ornano, les supporters lensois (environ 1000 en Normandie) ont craqué. Cédé. Laissé exploser leur colère, leur frustration et leur ressentiment. Comment ? En envoyant des fumigènes derrière le but de Rémy Vercoutre. En envahissant les pourtours de la pelouse et en menaçant d’entrer sur le terrain. Et, enfin, en jetant des projectiles… autant de gestes d’exaspération qui ont rapidement incité une petite centaine de CRS à se déployer en bas de leur tribune. Et à Tony Chapron d’interrompre momentanément la partie.

Après quinze minutes d’arrêt environ, durant lesquelles les supporters lensois n’auront pas calmé leur colère, ce dernier a décidé de renvoyer les 22 acteurs de la partie aux vestiaires. Le temps que les CRS, ainsi que les renforts réclamés se présentent devant des Nordistes excédés et que les esprits, très échauffés, se calment. Puis Tony Chapron a décidé, avec l’accord des forces de police, d’aller au bout de la rencontre. Si les Lensois n’ont pas réduit l’écart, ils ont tenté de finir dignement cette partie, répondant certainement à la demande de leur entraîneur, Antoine Kombouaré, présent avec eux dans le vestiaire durant l’interruption du match.

Kombouaré : « Je comprends cette colère »

Le coup de sifflet final donné, ils sont, comme à leur habitude et malgré le gros coup de colère de leurs supporters, aller les saluer avant de retrouver les vestiaires. « Je comprends cette colère mais je la regrette », a déclaré Kombouaré après la rencontre. Ses joueurs, eux, ne se sont pas arrêtés devant les micros. Ils ont rapidement quitté l’enceinte normande afin de partir avant leurs supporters, toujours parqués dans la tribune du stade Michel d’Ornano. 19e de Ligue 1, Lens compte ce soir six points de retard sur le premier relégable, Toulouse. Il vient de perdre lourdement sur la pelouse d’un concurrent direct pour le maintien et son avenir, sportif comme financier, est loin d’être assuré. Il y avait bien de quoi en avoir marre, samedi soir, pour ses fidèles supporters.

la rédaction