Cazadamont : « Nos supporters doivent rester discrets »

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Guy Cazadamont, pouvez-vous faire quelque chose pour les supporters marseillais qui comptent faire le déplacement individuellement au Parc des Princes ?
La saison dernière, j’avais demandé que les billets ne soient distribués à nos supporters que s’ils se déplaçaient. Quand le déplacement a été annulé, j’ai envoyé un steward à Paris qui a ramené toutes les places. Si Paris n’envoie pas les 2000 places, je ne vois pas comment faire, avec le nombre de supporters de l’OM en France. Je ferai le maximum. Je ferai un communiqué. En tant que directeur de la sécurité je me plie à la décision. Les supporters ressentent ça comme une punition. En Ile-de-France, nous avons des supporters. Si ces personnes-là achètent des places, qu’elles soient discrètes et qu’elles ne montrent pas les couleurs de l’OM. Mais c’est triste d’en arriver là.
L’UEFA a ouvert des procédures disciplinaires contre Chelsea après une ingérence des stadiers des Blues lors du match entre les deux clubs en Ligue des champions le 28 septembre.
Au mois de septembre j’étais à un séminaire de l’UEFA. J’avais vu mes homologues du Spartak Moscou et de Chelsea pour préparer ces rencontres. Une semaine plus tard je suis allé à Chelsea en précisant bien le nombre de stewards de l’OM. On s’est rencontré la veille du match. Le soir du match, on a tout compris. On a ceinturé mon adjoint et moi. On nous a mis dehors de la tribune avec la police. On a ôté le chasuble de nos stewards. Je remercie l’UEFA. Bordeaux a eu le même problème à Chelsea. Au-dessus de 500 supporters les clubs visiteurs doivent accompagner leurs supporters avant, pendant et après un match, c’est la loi.
Que sont devenus les deux supporters de l’OM, condamnés à de la prison avec sursis après cette rencontre ?
Ils sont rentrés à Marseille quatre jours après le jugement. Ils ont écopé d’un mois de prison avec sursis. Il n’y a pas eu d’interdiction de stade prononcée à ma connaissance.