« Celui qui n’a pas rêvé avec l’OM est un menteur »

Champion de France en titre avec les Girondins, Souleymane Diawara espère bien revivre une saison aussi explosive avec l’OM, un club qui le fait déjà vibrer.

Maintenant que vous êtes Marseillais, vous pouvez l’avouer : Mamadou Niang a tout fait pour vous convaincre de le rejoindre à l’OM…
Non ! Il sait que je suis grand. Je prends mes décisions seul. Ce n’était pas notre objectif de jouer ensemble. Le hasard fait que nous sommes réunis, c’est bien, mais il ne m’a pas dit : « Souley, viens à l’OM ! »

Donc vous seriez venu même s’il était parti…
Bien sûr ! Le discours de José Anigo et Didier Deschamps m’a beaucoup plu. Que Mamad soit là ou pas, j’aurais quand même signé à Marseille.

Aviez-vous d’autres propositions ?
J’avais des petites touches en Angleterre. Mais j’ai dit à Karim (Aklil, son agent, ndlr) que je ne voulais pas rejoindre un promu ou une équipe qui joue le maintien. Je préférais mille fois rester à Bordeaux ou aller à Marseille pour disputer la Ligue des champions. Quand on a gouté à cette compétition, on a forcément envie d’y retourner.

Est-ce particulier de porter le maillot de l’OM ?
Ça me fait très plaisir. C’est la seule équipe française qui a gagné la Coupe d’Europe (la Ligue des champions, ndlr). C’est une fierté de porter le maillot de l’OM. Pour le moment, je ne l’ai porté qu’en match amical. J’ai hâte d’être en championnat pour l’endosser avec mon nom floqué derrière. Pour me sentir vraiment marseillais.

L’OM est-il un club qui vous a fait rêver ?
Celui qui n’a pas rêvé avec l’OM est un menteur ! A l’époque de Chris Waddle, Basile Boli, Carlos Mozer, j’adorais Marseille.

Est-ce un club taillé pour vous ?
Je le pense, oui. Je crois avoir assez de caractère pour m’imposer à Marseille. Ici, si tu n’es pas costaud mentalement, tu peux perdre ton football et tuer ta carrière. Je n’ai pas d’appréhension particulière. Pas de pression ! L’OM est un club médiatisé, mais je suis préparé pour ça.

Au vu du recrutement, l’OM n’est-il pas favori pour le titre ?
Etre favori sur le papier ne veut rien dire. Ne nous enflammons pas. Le plus important reste le terrain. Nous devrons donner 200% de nous même à chaque match pour pouvoir prétendre à quelque chose en fin de saison.

Avez-vous déjà observé des différences entre l’OM et Bordeaux ?
Non, pas vraiment. Ce sont deux grands clubs. Que ce soit au niveau physique ou technique, Bordeaux avait des arguments. Je ne sais pas ce qui pourrait différencier nos deux équipes. Les gens aiment plus Bordeaux. Mais peut-être y aura-t-il davantage d’impact physique à Marseille. Quand je vois les recrues : Mbia, Lucho ou moi, je me dis qu’on va répondre présent. La qualité technique était déjà là. La touche de Lucho Gonzalez fera peut-être la différence.