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Chaigneau, de la plonge au plongeon

Florent Chaigneau

Florent Chaigneau - -

Florent Chaigneau, troisième gardien lorientais, gardera le but breton face à Marseille, ce vendredi (21h) après un parcours hors du commun qu’il a commencé à Rennes avant d’arrêter sa carrière en 2007 pour se consacrer à la restauration.

Florent Chaigneau n’aurait certainement pas imaginé, il y a cinq ans, qu’il garderait le but d’une équipe de Ligue 1 pour affronter Marseille, ce vendredi (21h00). Le troisième gardien de Lorient profite des blessures de Fabien Audard et Benjamin Lecomte pour enfiler ses gants qu’il avait laissés de côté en 2007 lorsqu’il a décidé de mettre un terme à sa carrière à 23 ans seulement. Il n’est pourtant pas un inconnu du football professionnel. Champion du monde des moins de 17 ans, il a remporté la Coupe Gambardella avec le Stade Rennais avec les Gourcuff and co avant de débuter en pro comme doublure de Petr Cech et sous la houlette de Christophe Lollichon, respectivement gardien et entraîneur des gardiens à Chelsea. On a vu pire comme CV…

Puis le Vendéen a enchainé les galères. Une tendinite d’abord l’éloigne des terrains. « Puis, Isaksson est arrivé, raconte-t-il. Alors je me suis fait prêter un an en Angleterre (à Brighton and Hove Albion en 2005-2006, ndlr). Mais, le lendemain, ils ont fait signer un autre gardien ! » Contraint de passer la saison sur le banc, il revient en France où, après avoir résilié son contrat avec Rennes, il rejoint Toulon (National). « C’était un climat assez spécial, plein de choses m’ont déplu. Je n’avais plus envie, j’en avais marre. J’ai été maltraité. » S’il a tenté de chercher un nouveau club, le joueur de 28 ans a finalement décidé de mettre un terme à sa carrière en 2007.

« J’étais sur le point d’acheter un restaurant »

Pendant deux ans, il travaille dans la restauration dans le Sud entre deux matches de tennis. « Ça permet de voir autre chose, explique-t-il. J’aime bien le contact avec les gens. Au bout de deux ans, j’étais sur le point d’acheter un restaurant. » Il n’exaucera finalement pas son vœu puisque le Poiré-sur-Vie (CFA2) lui fait une proposition. « J’y suis allé parce que le club avait de l’ambition et pour voir si je reprenais goût au football, explique-t-il. Je m’étais donné six mois. » L’essai est concluant. Deux montées successives plus tard et un appel de Christian Gourcuff qu’il a « côtoyé de loin à Rennes » lui font retrouver la Ligue 1 où il comptabilise sept matches de L1. La belle histoire n’est pas finie…

Nicolas Couet avec Pierre-Yves Leroux