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Chants homophobes: le ministère des Sports demande aux clubs de mettre des actions en place

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Les clubs professionnels français ont reçu ce jeudi un courrier signé par les instances du football mais aussi par le ministère des Sports et celui de la Lutte contre les discriminations. Après plusieurs incidents homophobes ces derniers mois, des actions vont être mises en place.

L'État, en compagnie de la FFF et la LFP, a adressé ce jeudi un courrier aux clubs professionnels en ce qui concerne la lutte contre l'homophobie. Touché par plusieurs incidents et débordements ces derniers mois, le football français est invité à mener un "combat collectif" sur un "enjeu majeur et indiscutable".

La lettre a été signée par Amélie Oudéa-Castéra et Bérangère Couillard, respectivement à la tête du ministère des Sports et de celui chargé de l'Égalité entre les hommes et les femmes et de la Lutte contre les discriminations. Mais aussi par Philippe Diallo et Vincent Labrune, respectivement à la tête de la FFF et de la LFP.

Récemment, le dernier Classique entre le PSG et l'OM a été marqué par des signalements pour des chants homophobes. "En dépit des actions conduites depuis plusieurs années, il arrive encore trop régulièrement que des propos, banderoles et chants manifestement homophobes soient issus des rangs des acteurs du jeu ou des spectateurs en tribunes", déplore cette lettre. "Si les modalités de cette expression publique ne signifient pas nécessairement que les responsables soient eux-mêmes homophobes ou convaincus des idées qu'ils relaient, l'heure n'est plus aux débats terminologiques ou à des réflexions sur l'intentionnalité des auteurs."

Des "temps d'échanges" prévus avec les supporters

Si "la responsabilité de chaque individu doit primer", les autorités souhaitent que "la prévention précède la sanction, qui devient incontournable lorsque l'action pédagogique n'a pas suffi". Les clubs sont eux invités à renforcer "leur mobilisation" par le biais de plusieurs actions.

Tous les clubs liés à la LFP, mais aussi les équipes de France par le biais de la FFF, devront organiser un "temps d'échanges" avec les groupes de supporters. Les services de l'État pourront être là pour "faciliter ce dialogue" et "pour partager un diagnostic des faits relevant du champ de l'homophobie". Ces réunions auront aussi pour but "de faire évoluer certaines pratiques, à commencer par les chants pour partie manifestement homophobes qui sont encore repris par habitude historique".

Les instances souhaitent que des personnes référentes, en matière de prévention des discriminations, soient désignées au sein des groupes de supporters. Celles-ci devront travailler avec des associations locales. Des ateliers de sensibilisation et de formation en matière de lutte contre les discriminations pourraient aussi voir le jour ou être renforcés.

GL