Cheyrou : « On a encore la place pour se qualifier »

Le milieu relayeur de l'OM, impressionnant face aux Milanais, n'a pas pu inverser la tendance en faveur de ses coéquipiers - -
Benoît Cheyrou, on a eu l’impression que l’OM est complètement passé à côté de son entame de match face au Milan…
Je suis assez d’accord. On s’était dit pourtant d’aller les chercher haut, d’aller les presser. On a une meilleure réaction en début de seconde période à ce niveau-là. On n’a pas eu l’impression d’être à la rue face à cette équipe du Milan. Il leur suffit de deux occases pour la mettre au fond. C’est ce qui est frustrant.
Le plus dur, c’est que vous aviez réussi à revenir au score... et vous vous faites piéger une nouvelle fois par un Filippo Inzaghi qui surgit dans votre dos.
On le savait avant le match. On était capable de faire jeu égal, qu’on n’était pas moins forts que le Milan. Sur des détails, ils ont encore un peu d’avance. Tout cela ressemble étrangement au match contre Liverpool il y a deux ans. On fait un bon match mais on le perd quand même. Le haut niveau, la Ligue des Champions, ça ne pardonne pas.
On annonçait un Milan vieillissant, en difficultés avant ce match. Et pourtant, au Vélodrome, les Italiens ne se sont pas affolés, ils ont su imposer leur jeu.
Il faut respecter cette équipe du Milan. Elle l’a montrée hier soir, c’est un grand club, une très belle équipe. Dans les matches de très très haut niveau, elle a ce petit plus pour faire la différence. Elle ne nous a surpassées au niveau du jeu mais sur deux actions, elle nous a mis deux buts. Nous, on n’a pas su être aussi réaliste qu’eux. C’est une leçon de réalisme qu’ils nous ont donné.
Est-ce que cette défaite ne va-t-elle pas laisser des traces ? On pense notamment à la prochaine rencontre de championnat face à Montpellier.
Non, je ne pense pas au contraire. Je crois qu’il faut s’appuyer sur ce genre de matches pour corriger ses erreurs et franchir ce cap qui peut nous permettre de progresser en Ligue des Champions. Dans le jeu, on a de la marge. Si on veut franchir un palier, il faut que ces détails soient en notre faveur et pas en notre défaveur. En affrontant des équipes comme Milan, on progresse tous.
Cette défaite n’a-t-elle pas déjà condamné vos chances de qualification pour les huitièmes de finale ?
C’est un peu trop tôt. On aurait aimé commencer par une victoire. Il nous reste encore cinq matches. On a la place pour se qualifier. On savait que ce serait un groupe difficile, la défaite face au Milan nous rend la tâche difficile. Mais on va faire notre maximum pour sortir de cette poule.
On a senti Lucho Gonzalez à court de rythme physiquement. Est-ce qu’il était judicieux, selon vous, de le titulariser dans un match aussi important ?
Il a déjà commencé au Mans il y a trois jours. Après, il faut le laisser tranquille. On a beaucoup parlé de lui parce que c’est le plus gros transfert de l’histoire du club. C’est un joueur de grande classe qui est très habile techniquement, qui voit avant les autres. Il a eu une blessure en fin de saison dernière. Il faut lui laisser le temps de bien revenir. Il ne pense pas qu’à lui et travaille pour le collectif. Il va beaucoup nous apporter par la suite.