Ciani : « Je pense d’abord à mon club »

Très en vue contre l’OM (1-1), dimanche, Mickaël Ciani a matière à rêver des Bleus. Mais le défenseur bordelais assure être focalisé sur ses objectifs avec les Girondins.

On avait rarement vu Bordeaux autant en difficulté que pendant ces vingt minutes face à Marseille…
Oui mais pendant vingt minutes, sur un match de quatre-vingt dix. Marseille a été très bon parce que ce carton rouge (subi par Marc Planus à la 61e minute, ndlr) nous a fait du mal. « Carass’ » (Cédric Carrasso) est aussi sorti sur blessure. On n’a pas pu faire rentrer des joueurs frais du banc, ce qui a changé la physionomie du match. Logiquement, on a subi. Mais ils n’avaient pas eu d’action franche jusque là. C’est frustrant parce qu’on aurait bien aimé voir le résultat en restant à onze.

Sur le but de Marouane Chamakh, vous effectuez une énorme accélération avant de centrer. C’est le nouveau Mickaël Ciani ?
Ouh là non. Ça ne veut pas dire que je vais le faire à tous les matchs. J’ai juste accéléré et vu un grand trou. En plus, c’est Benoît Cheyrou qui courrait à côté de moi et je sais que je suis plus rapide que lui (rires). C’est selon les matchs et l’adversaire.

Sur quoi avez-vous le plus progressé depuis votre arrivée de Lorient ?
Dans la confiance, la sérénité et surtout la concentration. C’était mon plus gros défaut. Rester concentré pendant 90 minutes, c’est facile à dire mais plus complexe dans les faits. Etre tout le temps attentif et en mouvement, ça permet d’anticiper les coups. Christian Gourcuff disait que jouer dans un grand club, avec plus de pression, me permettrait de faire moins d’erreurs. C’est tout ce contexte qui me permet de progresser.

« Marseille peut lutter pour finir premier »

L’adjoint de Raymond Domenech, Bruno Martini, était dans les tribunes de Chaban-Delmas dimanche. Le saviez-vous ?
Non, pas du tout. Mais qu’il soit là ou pas là, je ferais le même boulot. Je fais avant tout de bonnes performances pour mon club.

Vous bottez en touche sur l’équipe de France mais il y a une liste en mars pour le match amical contre l’Espagne (le 3 mars au Stade de France)…
Mars, c’est loin. J’ai le temps d’y penser. Pour ça, il va falloir faire plusieurs performances comme celle d’hier. Mais je fais aussi de bons matchs quand l’équipe est bien. On verra mais essayons déjà de garder la première place et de rester meilleure défense, ce qui pourrait m’aider.

Quel est selon vous le concurrent le plus dangereux dans la défense du titre ?
C’est difficile. On a vu que Marseille pouvait encore lutter pour finir premier. Lyon peut revenir très vite et Lille est vraiment en forme. Montpellier s’accroche. Il n’y a pas qu’un seul adversaire. Ils sont quatre à se battre et on en reparlera en avril.

Votre entraîneur Laurent Blanc vient de dire que votre principal adversaire était… Bordeaux.
Il n’a pas tort. On a un matelas d’avance. Si on continue à gagner, on le gardera et ça découragera les autres équipes.

O.S. (RMC Sport)