Ciani : « On n'est pas loin »

Bordeaux (9e) reçoit Nice (17e) ce samedi soir (21h) pour la 26e journée de Ligue 1. L’occasion pour les coéquipiers du défenseur central de viser une 7e victoire consécutive à domicile et d’emmagasiner un peu plus de confiance.

Michaël, quelle valeur ce match contre Nice a-t-il ?

On ne joue pas une équipe du haut de classement, mais c’est un match important parce que c’est face à ce type d’adversaire qu’il faut engranger des points. On doit se motiver face à toutes les équipes. On les reçoit avec la volonté de faire un résultat, surtout après la frustration du match perdu à Montpellier (0-1).

Bordeaux est-il capable de garder cette dynamique ?

C’est la grande question. On sent qu’on n’est pas loin des équipes qui sont au-dessus de nous. Ça passe déjà par faire les points à domicile. On a fait un très bon mois de janvier, un bon mois de février, il aurait fallu faire au moins un match nul à Montpellier pour aborder Nice dans les meilleures dispositions. Mais on se sent très bien, le groupe est content des résultats.

Face à Montpellier, on vous a vu laisser le jeu à l’adversaire…

On jouait contre une très bonne équipe, à l’aise techniquement et qui évoluait à domicile. L’objectif était de rester compact pour ne pas prendre de but. C’est un match qu’on perd, mais c’est une de nos meilleures prestations en 2012. On a été bon tactiquement, on a bien utilisé le ballon quand on l’avait.

Les Girondins commencent-t-ils à faire peur ?

Non, non, je n’irai pas jusque-là. On est 9e, c’est encore fragile. Mais Bordeaux a retrouvé un football. On rend les choses difficiles pour l’adversaire quand il vient ici.

« Je prends des initiatives »

Quand vous voyez ce que vous êtes capable de faire aujourd’hui, avez-vous des regrets ?

Rien n’était à jeter, même si on perdait, on ne le méritait pas forcément. On a fait un gros match à domicile, on finit à 2-2 (contre Montpellier, ndlr), on fait un bon match face à Auxerre, on prend un but sur leur seule action (1-1). On a fait de meilleurs matches qu’en janvier et pourtant... On se sert de nos erreurs pour travailler et avancer.

Francis Gillot dit que vous faites des diagonales qu’il ne vous avait pas vu faire en début de saison… Personnellement, où en êtes-vous ?

Ça va bien. C’est le fruit d’une confiance retrouvée du collectif. On voit Yoan (Gouffran) marquer, Nico (Maurice-Belay) est devant le but, « Jaro » (Plasil) monte, les défenseurs sont solidaires… Je me sens beaucoup mieux. Je prends des initiatives. Je me permets de faire des choses que je ne me sentais pas de faire.

Avez-vous traversé des moments difficiles ?

Oui, mais c’est dans ces moments-là qu’on a besoin des proches, de la famille. Je me raccroche à eux. Je ne suis pas du genre à me refermer. Quand je suis un peu sur la « touche », je travaille plus fort et je m’ouvre.

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Gillot et les diagonales de Ciani|||

Entraîneur des Girondins de Bordeaux depuis l’été dernier, Francis Gillot a remarqué les progrès de Michaël Ciani ces dernières semaines. « J’ai vu un garçon comme Ciani faire des diagonales, ce qu’il ne faisait pas il y a deux mois, explique l’entraîneur bordelais. D’ici à la fin de la saison, ça ira encore mieux. C’est une question de confiance. Mika, aujourd’hui, je vois qu’il est capable d’en faire. » Ce n’est pas pour autant que l’ancien Lorientais (1 sélection) peut envisager de retrouver prochainement les Bleus. « L’équipe de France, pour l’instant, il en est loin, confie Francis Gillot. Entre être mieux et aller en équipe de France, il y a un monde. »