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Cinq choses à savoir sur Stéphanie Frappart, première femme à arbitrer un match de Ligue 1

Stéphanie Frappart va entrer dans l’histoire en devenant la première femme à arbitrer un match de Ligue 1, dimanche lors d’Amiens-Strasbourg (15h, 34e journée). Âgée de 35 ans, elle connaît déjà le haut niveau.

Arbitre depuis 2014

Âgée de 35 ans, Stéphanie Frappart n’est pas une novice de l’arbitrage puisqu’elle officie en Ligue 2 depuis cinq ans déjà. Elle avait officié pour la première fois, à 30 ans, le 8 août 2014 lors d’un Niort-Brest (0-0) au cours duquel elle avait distribué deux avertissements. Depuis, elle fait partie des sifflets sûrs de l’antichambre de la L1 en officiant en moyenne lors de 15 matchs par saison. Cette année, elle a déjà arbitré 14 fois en L2 pour 64 cartons jaunes et 5 rouges distribués. 

Seule femme à vivre en partie de sa fonction d’arbitre

Dans un article qui lui a consacré l’AFP le mois dernier, Pascal Garibian, patron de l’arbitrage français, avait confié que Stéphanie Frappart était la seule femme à vivre de l’arbitrage. En partie seulement, dans "une sorte de semi-professionnalisme avec un fixe mensuel et des indemnités de matchs", avait expliqué Garibian. Elle travaille en effet trois jours par semaine à côté de sa fonction d'arbitre. 

Elle a déjà arbitré une finale de Coupe du monde

L’arbitre de 35 ans est une habituée du haut niveau puisqu’elle a été nommée parmi les sifflets désignés pour la prochaine Coupe du monde féminine, en France, cet été. L’année dernière, elle avait eu l’honneur d’arbitrer la finale de la Coupe du monde féminine des moins de 20 ans. A Vannes, elle avait tenu le sifflet lors du sacre du Japon face à l’Espagne (3-1). 

Appréciée des joueurs 

De son aveu, le fait d’être une femme peut apporter "une approche différente dans la manière de diriger", avait-elle expliqué à l'AFP. "Les comportements des hommes peuvent être aussi complètement différents." Une remarque partagée par Pierre Bouby, joueur d’Orléans, qui l’avait présentée comme la meilleure arbitre de Ligue 2. "Elle a une petite voix, mais elle a du charisme, de la personnalité, avait expliqué le milieu de terrain dans L’Equipe en avril. Elle utilise des mots justes, elle explique, elle est diplomate et on peut discuter avec elle. Elle ne cherche pas à se mettre en avant. Son objectif, c’est vraiment le jeu."

Elle a fait l’objet d’une remarque sexiste

Être une femme arbitrant des hommes pose malheureusement la question du respect. Stéphanie Frappart assure que cela se passe bien, à l’exception du dérapage de l’ancien entraîneur de Valenciennes, David Le Frapper, en octobre 2015 après la défaite de son équipe contre Laval. Le penalty non sifflé "était bien là mais l'arbitre ne l'a pas vu, elle faisait du patinage peut-être", avait déclaré ce dernier. "Quand on est une femme et qu'on arbitre un sport d'hommes, c'est compliqué", avait-il ajouté, suscitant la colère du syndicat des arbitres professionnels (SAFE). Devant les journalistes, le technicien s’était excusé ses propos "dits sous le coup de la déception", selon lui. Il avait écopé de deux matchs de suspension.

NC avec AFP