Cinq questions autour d’un possible rachat de l’OM

- - AFP
Pascal Perri, l’économiste d’RMC, décrypte la situation financière de l’OM et se penche sur la question d’une éventuelle reprise par un investisseur étranger. Un éclairage en cinq points.
MLD est prête à vendre
« Margarita Louis-Dreyfus n’a pas le même intérêt pour le football que son mari (Robert Louis-Dreyfus, l’ancien président de l’OM, décédé en 2009). Sa feuille de route, c’était que Marseille se finance tout seul. C’est-à-dire sur sa capacité à produire des revenus. Ça n’est pas le cas et l’actionnaire est appelé régulièrement à réinvestir. »
L’OM, un club attractif
« Marseille est une grande équipe, c’est une grande marque et c’est l’un des derniers clubs qui soit vraiment disponible pour des investisseurs. Les clubs anglais, allemands, italiens et espagnols sont beaucoup trop chers et il reste Marseille, qui a gagné une Coupe d’Europe (La Ligue des champions en 1993, ndlr). Ca tomberait plutôt bien d’ailleurs, parce que Marseille est soutenu aujourd’hui par une actionnaire (Margarita Louis-Dreyfus) qui souhaite se désengager. Elle ne s’en cache pas et en même temps, Marseille a besoin d’argent. Qu’un investisseur saoudien se présente aujourd’hui à la porte ne serait pas étonnant. Il aurait malgré tout quelques obstacles, mais Marseille, c’est une des dernières pistes pour investir dans le football à un niveau qui soit satisfaisant, autour d’une marque connue dans le monde entier. »
Un rachat pas si évident
« Les deux obstacles qui, à mon sens, subsistent c’est que, d’abord, quand on achète Marseille, on achète aussi une relation un peu filiale avec les associations de supporters. C’est-à-dire qu’il y a peu d’investisseurs qui accepteront d’investir en n’ayant pas la main sur 40%, à minima, de la billetterie. La deuxième limite, c’est probablement l’image du club qui est à reconstruire dans un environnement qui, c’est vrai, est tourné vers le football. »
Un investisseur en quête de lumière
« Le profil de l’investisseur qui viendra à Marseille, c’est plus quelqu’un qui cherche une exposition médiatique politique et un levier pour exister sur la scène diplomatique, qu’un vrai investisseur qui, lui, attendrait un retour sur investissement. »
Le Moyen-Orient a les moyens