Cissé : « Tout faire pour gagner »

L'ancien milieu du PSG va retrouver le Parc des Princes, pour la première fois avec le maillot de l'OM sur le dos - -
Edouard, quels souvenirs gardez-vous de vos périodes parisiennes, la dernière s’étant achevée en 2007 ?
Chaque retour au Paris SG a été un apprentissage. Si je suis parti, c’est que je n’étais pas suffisamment armé pour m’aguerrir. J’ai eu la possibilité de gagner des titres, de jouer avec de grands joueurs. Chaque période avait son lot de bons et mauvais moments. En tant qu’homme, j’y ai appris beaucoup de choses.
On dit du Parc des Princes qu’il s’agit du stade préféré des joueurs. Est-ce votre cas ?
C’est l’un des plus beaux stades de France, si ce n’est le plus beau. Il est fermé, donc ça résonne plus qu’au Vélodrome, où le bruit s’échappe. Mais malgré cela, quand les Marseillais encouragent on les entend quand même, pas de doutes là-dessus !
PSG-OM est-il toujours le « clasico » de L1 selon vous ?
Franchement, j’ai l’impression cette année d’avoir déjà joué plusieurs « clasicos » face à Lyon et à Bordeaux, des matchs qui avaient une saveur particulière car il ne fallait pas les perdre. J’ai joué pendant deux ans en Turquie. Là bas, ils ne connaissent que deux clubs en France : Paris et Marseille. Alors on écoute les supporters, on joue le match pour eux.
« Quand tu foules la pelouse, tu sens qu’il y a quelque chose de différent »
Comment définir un PSG-OM ?
Quand tu foules la pelouse, tu sens qu’il y a quelque chose de différent. Ce n’est pas comme quand tu reçois Lyon, Bordeaux ou une autre grosse équipe. C’est dans l’air. Il y a quelque chose que tu peux humer. Mais cette pression n’est pas négative.
A quoi penserez-vous en foulant la pelouse du Parc avec le maillot de l’OM sur les épaules ?
J’essaie au maximum de ne pas me faire de film. C’est sûr que là, je reviens sous le maillot du plus grand rival, donc je ne pense pas à la façon dont je vais être accueilli. Je suis déjà revenu au Parc avec Rennes et Monaco. Je vais faire le job comme je le fais depuis sept mois à l’OM. Je suis un compétiteur. Comme dit Gaby (Heinze, ndlr), on est des professionnels. J’ai passé de très bons moments au PSG, j’y ai gagné des titres mais maintenant j’ai le maillot de Marseille.
Vous êtes resté très proche de certains joueurs du Paris SG...
Oui, notamment Peguy Luyindula et Zoumana Camara. Ce sont des bons gars. Pour la plupart, on s’est croisé en équipe de France Espoirs. Mais on n’a pas eu besoin d’attendre le « clasico » pour se chambrer. Après chaque journée de championnat, chaque contrôle, chaque passe ratée est amplifiée, épiée, relatée, décortiquée. Ça me fera plaisir de les revoir avant le match mais pendant, on mettra une petite parenthèse…