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Cissokho : « Il fallait crever l’abcès »

Aly Cissokho et les joueurs de l'OL ont réclamé des entraînements moins physiques à Claude Puel

Aly Cissokho et les joueurs de l'OL ont réclamé des entraînements moins physiques à Claude Puel - -

Les joueurs de l’OL ont tenu mercredi une réunion en interne. Pendant une heure, joueurs et staff technique se sont parlé autour des difficultés de la formation lyonnaise, après un mois sans victoire. Un échange constructif et indispensable pour Aly Cissokho.

Aly, qu’est-il ressorti de la réunion que vous avez tenue mercredi ?
Il fallait crever l’abcès parce qu’on reste sur des résultats un peu mitigés. On est tous conscient qu’il y a un petit problème. On s’est tous rassemblés pour avoir cette réunion. Elle a débouché sur des choses positives. L’équipe a pris conscience des difficultés du moment. On a mis l’accent sur l’aspect tactique. On a aussi beaucoup parlé de l’envie, de la détermination et de la gagne quand on est sur le terrain. On a un test important dimanche. Il faudra prendre les trois points.

Le groupe rencontre-t-il des difficultés avec l’entraîneur ?
Le coach fait passer son message au groupe. Nous sommes bien sûr d’accord avec ce qu’il propose, qu’il s’agisse des entraînements, de la tactique ou du jeu. Il n’y a pas beaucoup de restrictions. Il demande à chaque joueur de se lâcher. Nous sommes conscients de nos qualités, mais on sent parfois que quelques joueurs sont réservés sur le terrain. La réunion a fait du bien. Les cadres ont parlé et dit ce qu’il fallait rectifier. Le coach a pris conscience de ce que le groupe demande. Je pense que ça va aller dans le bon sens.

Que lui avez-vous demandé ?
Je ne veux pas déballer tout ce qui s’est dit, car cela doit rester à l’intérieur du groupe. Le groupe a voulu quelques changements au niveau de certaines choses. Le coach se doutait un peu de ce que nous voulions. Tout s’est bien passé mais je ne peux pas en dire plus.

S’agit-il d’un problème tactique ?
Ça concerne la tactique et l’envie avant de jouer. Il faut se battre sur le terrain et retrouver les valeurs du club.

Le groupe est-il affecté par l’absence de victoires au mois de novembre ?
Le vestiaire vit bien. On n’est pas malheureux des résultats. On est deuxième du classement et qualifié en Ligue des Champions. Il n’y a pas le feu. On n’a pas gagné, mais on a fait des matches nuls et de bonnes prestations. Il nous reste quelques matches avant les fêtes. On va tâcher de les remporter.

Comment expliquez-vous que l’envie des joueurs soit si irrégulière ?
Beaucoup de joueurs ont été occupés par leur sélection. Quand ils reviennent, ils n’ont que deux jours pour se préparer. Tout le monde est un peu émoussé. Certains ne sont pas qualifiés pour la Coupe du Monde et sont un peu frustrés, d’autres sont encore marqués par l’émotion de la victoire. Ça fait une différence avec ceux qui sont restés à travailler pendant dix jours. A mon sens, c’est ce qui provoque des déséquilibres dans le jeu.

Contre Lille, pensez-vous rentrer immédiatement dans la rencontre ?
La réunion a fait du bien. Le coach et le staff sont conscients qu’on est un peu dans le flou au niveau du jeu. Cette semaine, le coach a insisté sur l’entraînement avec ballon et la tactique. L’équipe vit bien. Il faudra bonifier cela par une victoire dimanche.

Les entraînements étaient-ils trop physiques ?
(Il sourit) Il y a ce qu’il faut… C’est vrai qu’on a demandé à accentuer les entraînements avec ballon. On courrait beaucoup…

Le problème des blessures a-t-il été évoqué ?
Le staff et les médecins se sont posés de bonnes questions. Ils se sont demandés pourquoi il y avait autant de blessés. On a fait beaucoup de courses. Certains veulent plus de ballon et ils l’ont dit. Le coach et le staff ont entendu le message et les entraînements étaient plus plaisants cette semaine.

Le tirage au sort de la Coupe du Monde a lieu ce soir. Quelle équipe aimeriez-vous éviter ?
Ce sont toujours les meilleures équipes qui jouent cette compétition. Les sélections comme l’Espagne ou le Brésil sont des nations majeures qu’il faut éviter. Quoi qu’il arrive, ça reste du haut niveau et des matches très difficiles. Mais l’équipe de France a elle aussi des joueurs de grande qualité.

La rédaction - Edward Jay à Lyon