Comment l’OM s’est encore loupé

Jérémy Morel pris dans la tenaille niçoise - AFP
Une défense toujours aussi fébrile
Brouillonne sur le premier but de Genevois (47e), dépassée puis absente sur le but de Hult (73e), l’arrière garde phocéenne a une nouvelle fois affiché ses lacunes face à Nice. Cette défense, qui a toujours encaissé au moins un but depuis huit rencontres toutes compétitions confondues, n’a donc pas rassuré son entraîneur, qui devait composer sans Nicolas Nkoulou (CAN) ni Benjamin Mendy, Rod Fanni (suspendus). Le technicien argentin, qui a préféré aligner le jeune Baptiste Aloé aux côtés de Jérémy Morel dans l’axe, n’a donc pas donné tort aux journalistes qui s’interrogeaient vendredi sur l’éternelle absence de l’espoir brésilien Doria, resté encore une fois sur le banc à l’Allianz Riviera. La réorganisation temporaire en deuxième période avec une charnière Romao-Aloé n’a pas changé la donne.
Gignac ne convainc pas à droite
Il n’est pas dans les habitudes d’André-Pierre Gignac de terminer un match avec un seul tir (non cadré, en plus). Excentré côté droit avant de revenir dans une position plus axiale lorsque l’OM évolua en supériorité numérique (expulsion de Gomis, 51e), « APG » n’a pas eu le loisir de faire parler son efficacité et donc de marquer son 14e but de la saison en L1. Souvent gêné par l’explosivité de Jordan Amavi, il eut beaucoup de déchets (15 ballons perdus), manqua de puissance pour faire la différence et sembla même parfois un peu perdu. Marcelo Bielsa n’a donc pas fini de s’interroger sur la façon de faire jouer ensemble Michy Batshuayi et l’ancien Toulousain.
Un déficit physique de plus en plus criant
Pris à la gorge d’entrée par les Aiglons, les Marseillais ont montré à l’Allianz Riviera qu’ils pouvaient être pris à leur propre jeu. Surtout, tout au long de ces 90 minutes dont près de 40 passées en supériorité numérique, ils n’ont jamais réellement pris l’ascendant, ne réussissant que trois tirs cadrés, dont un concluant (but de Florian Thauvin, 77e). Fatigue physique ? Usure du pouvoir ? Les Marseillais, qui se sont inclinés trois fois en quatre matches en 2015, ne sont en tout cas plus aussi fringants qu’en début de saison.
En panne à l’extérieur