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Comment le PSG joue les VRP de la Ligue 1

Zlatan Ibrahimovic

Zlatan Ibrahimovic - -

Dans un souci d’ouverture et de promotion à l’international, la Ligue 1 tente de se vendre à l’étranger. Et avec le PSG, elle dispose de la locomotive idoine pour le faire. Comme cette année en Chine.

2009 : Montréal, Canada. 2010 : Radès, Tunisie. 2011 : Tanger, Maroc. 2012 : New York, Etats-Unis. 2013 : Libreville, Gabon. Et 2014, à Pékin, en Chine. Depuis six saisons, la Ligue 1 a pris l’habitude de faire ses valises et de les poser un peu partout dans le monde, à l’occasion de son Trophée des champions. Un goût de l’exotisme… un brin forcé. Si la Ligue 1 se paie aussi sa part de vacances et de dépaysement, elle se délocalise surtout dans un but promotionnel. Et, en Chine, la L1 sera encore en pleine opération séduction.

« L’Asie et la Chine, c’est l’avenir du monde, insiste Thiriez. Un habitant de la Terre sur cinq habite la Chine. Elle est la 2e puissance économique du monde. Elle sera entre 2016 et 2020 la première puissance devant les Etats-Unis. La pratique du football va se développer de façon considérable en Chine même si pour l’instant elle est encore marginale. Mais la Chine se met au football. Nos amis et concurrents européens l’ont bien compris. A la France de faire valoir ses propres atouts, qui croyez-moi, ne sont pas négligeables. »

Notamment un : le Paris Saint-Germain. Principale attraction du public pékinois samedi lors d’un amical face à Kitchee (6-2) et qui a soulevé les foules lors de son passage estival à Hong-Kong. « C’est un vrai tremblement de terre. La Ligue 1 à l’international a franchi un pas considérable avec le développement du PSG, reconnait Thiriez. La L1 est aujourd’hui parmi les championnats les plus regardés au monde. On est derrière la Premier League anglaise - mais ça, c’est normal - mais à un rang tout à fait raisonnable. Et ça, c’est nouveau. Avant, nous n’existions pas. » 

Perri : « Il faudrait un peu plus que Paris »

Pour perdurer dans l’esprit des gens, capitaliser sur le club parisien est une stratégie inévitable voire indispensable pour la Ligue 1, selon Pascal Perri. « En Chine, la Ligue 1 est encore très loin de la Premier League anglaise. Mais avec la tournée du PSG, on voit que le football français a engagé la conquête du public, assure notre économiste du sport. Pourquoi Paris ? Parce que c’est une grande marque, que ce club compte de grands joueurs connus partout dans le monde et qu’il a eu David Beckham. »

Mais tout miser sur le PSG a une limite, aussi grand soit son potentiel d’attraction. Et pour Pascal Perri, la Ligue 1 a tout intérêt à vite lui adjoindre de solides lieutenants, sous peine de ne pas combler son retard sur les autres championnats européens. « Paris joue le rôle de locomotive, c’est sûr, mais il faudrait un peu plus que Paris. Il y a deux-trois noms connus partout dans le monde : il y a Saint-Etienne, Lyon, qui construit une marque, et Bordeaux qui est un nom, un nom de boisson, on sait ce que c’est. Il y a un univers propice au développement d’une grande marque. Mais pour l’instant, il n’y a que Paris. Alors, ça va être un peu dur pour rivaliser avec la Premier League. »

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Alix Dulac