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Comment Lyon a repris du poil de la bête

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L’OL est de retour au sommet de la Ligue 1. Une position que le club rhodanien n’avait plus occupée depuis quatre ans. Revenu à des valeurs plus simples mais pas dénuées d’ambition, Lyon rugit donc de nouveau. Décryptage.

Joyeux certes, mais pas euphoriques. Au lendemain d’une victoire flatteuse face à Reims (3-0), les joueurs de l’Olympique Lyonnais se retrouvent pourtant leaders du championnat. Une position de pointe qu’il n’avait plus occupée -au premier tiers de la compétition- depuis quatre ans, à l’issue d’une victoire à Monaco (1-0, le 8 novembre 2008).

Si les hommes de Rémi Garde squattent aujourd’hui le sommet de la L1, ce n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt de valeurs retrouvées. Le jeune entraineur, aux manettes depuis l’été 2011, loue ainsi « l’état d’esprit d’un groupe solidaire, dans lequel il y a des joueurs qui peuvent entrer et sortir en ayant un état d’esprit porté vers le collectif ».

Son adjoint, Gérald Baticle, abonde dans le même sens. « Il y a beaucoup de bons effectifs. Après, c’est l’état d’esprit de l’équipe sur l’ensemble des matchs qui fera la différence à la fin de l’année. C’est véhiculer des valeurs morales. Que tout le monde y adhère, c’est ce qui permet de gagner les matchs et traverser les tempêtes. C’est là qu’on reconnaît les grandes équipes. »

La recette de la réussite

Des valeurs retrouvées, soit. Mais d’autres ingrédients se cachent aussi dans cette bonne cuvée 2012/2013. « On est dans une construction à la lyonnaise, que j’ai connue par le passé, admet Robert Duverne, le préparateur physique. On était reparti de la D2 pour revenir en D1 avec le centre de formation. On est repartis avec Bernard (Lacombe, ndlr) sur un objectif qui a amené aux premiers titres avec la formation. On repart aujourd’hui avec une ossature de formation et de joueurs cadres. »

Pour l’international Maxime Gonalons, symbole de cet effectif de qualité, un autre ingrédient de cette réussite automnale réside dans la solidarité. « Tout le monde est concerné, un roulement se fait depuis le début de saison. On enchaîne pas mal de matchs tous les trois jours, donc c’est assez dur physiquement. Tout le monde se met au diapason, ça fait notre force. »

A en croire les joueurs, ambitieux, mais qui se la jouent modeste, tous ont en mémoire le stage de préparation estivale, où ils en bavaient à courir autour du lac d’Annecy. Alors qu’ils partaient dans l’inconnu, notamment sur la qualité de leur effectif, les Gones sont aujourd’hui récompensés de leurs efforts. La bataille au sommet ne fait que commencer.

Jean Rioufol avec Edward Jay