Coup de froid pour Montpellier

Montpellier a manqué l’occasion de remporter le titre de champion d’automne en s’inclinant sur le terrain d’Evian-Thonon-Gaillard (4-2), ce mercredi. Le troisième match consécutif sans victoire pour les Héraultais émoussés.

Montpellier a manqué l’occasion de passer les fêtes de fin d’année avec le costume de champion d’automne. Après une défaite face à Valenciennes (1-0) et un match nul face à Toulouse (1-1), les Héraultais ont enchainé un troisième match sans victoire, ce mercredi en s’inclinant lourdement face à Evian-Thonon-Gaillard (4-2). Après un début de saison exceptionnel, les hommes de René Girard accusent le coup. Avant la victoire du PSG à Saint-Etienne (1-0), leur place de leader ne tenait déjà plus qu’à un fil. « C'est un naufrage collectif, pestait Olivier Giroud après la rencontre. Nous avons pris un seul point en trois matches. Les vacances vont nous faire du bien et nous allons pouvoir recharger les batteries. Ce n'est pas une question de pression. »

Pas la faute à la pression inhérente au statut de leader mais peut-être aux conditions rendues difficiles par les récentes chutes de neige à Annecy. La faute surtout à une équipe d’Evian-Thonon-Gaillard dominatrice en première période et récompensée de son abnégation en deuxième mi-temps. Après 45 premières minutes difficiles, Montpellier pensait bien tenir un succès précieux dans le sillage de ses deux hommes providentiels du début de saison. Placé sur le banc par René Girard après deux dernières sorties décevantes, Younès Belhanda s’est montré décisif deux minutes après son entrée en jeu en ouvrant le score (0-1, 47e). Après l’égalisation chanceuse de Cédric Barbosa (1-1, 52e), le milieu de terrain marocain s’est ensuite mué en passeur décisif pour Olivier Giroud (1-2, 54e) qui garnit sa hotte d’un 13e but.

Girard : « Une équipe insipide »

Et puis plus rien. Sous une pluie continue, Montpellier a complètement lâché prise face à une équipe haute-savoyarde volontaire. En sept minutes, la bande de Bernard Casoni a retourné des Montpelliérains trop naïfs en inscrivant trois buts par Saber Khlifa (2-2, 68e), Cédric Cambon (3-2, 71e) et Brice Dja Djédjé (4-2, 75e). « Ce n'est pas le résultat qui me déçoit c'est le comportement de mon équipe, enrageait René Girard après la rencontre. C'était une équipe insipide. Je suis très déçu de partir en vacances sur une note comme cela. Il faut savoir rester les pieds sur terre, Evian nous a donné une leçon d'agressivité. Je leur ai dit que j'avais un grand plaisir à ne pas les revoir pendant 15 jours. Ça fait trois matchs qu'on n’est pas dans la vérité. »

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Des cadors à la peine|||

Mais qui veut donc du titre de champion d’automne. Les équipes de têtes de la Ligue 1 ont vécu une sale soirée pour terminer l’année. A croire qu’aucune d’entre elles ne voulait profiter de l’occasion pour mettre la pression sur le PSG qui affrontait Saint-Etienne dans la soirée. Respectivement premier, troisième et quatrième, Montpellier, Lille et Lyon ne sont pas parvenus à s’imposer. Leader avant cette journée, les Héraultais se sont pris les pieds dans le tapis à Evian (voir par ailleurs). Pas mieux pour Lyon qui s’est incliné à Valenciennes sur un but d’Aly Cissokho contre son camp (27e). Match haletant et plein de suspense à Nice puisque les Azuréens ont empoché le point du match nul grâce à un but de François Clerc à la toute dernière minute des arrêts de jeu contre les champions sortants (4-4). « C'est un sentiment de gâchis qui domine, lançait Rudi Garcia, l’entraîneur nordiste. Ça n'enlève en rien à notre formidable année 2011. On est sur le podium. » Du coup, Nice et Valenciennes sortent de la zone rouge au détriment de Nancy, battu vendredi contre Marseille (3-1) et de Sochaux, tombé sur sa pelouse contre Ajaccio (2-0). Dans les autres matchs de la journée, match nul entre Toulouse et Brest (0-0), Lorient et Caen (0-0) et Auxerre et Dijon (2-2). Rennes s’est imposé contre Bordeaux.