Courbis et Fernandez font pétiller PSG-OM (I)

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Luis Fernandez : En tant que joueur, j’ai un souvenir particulier d’un match Marseille-PSG. C’était un match de Coupe, on était allé au Vélodrome, j’avais tiré de 25-30 mètres, il y avait eu une motte de terre et le ballon était passé au dessus. Le lendemain dans le Provençal, il y avait écrit : « Merci au jardinier ! » A cette époque, c’était un plaisir de jouer ces matchs, il n’y avait pas la rivalité qu’il y a eue par la suite.
Rolland Courbis : La rivalité s’est installée avec l’arrivée de Bernard Tapie, à la fin des années 80. En tant qu’entraineur, j’ai évidemment des bons souvenirs… mais qui finalement se sont transformés en mauvais. Il y a cette victoire au Parc (9 novembre 1997) avec ce fameux pénalty de Ravanelli (grosse polémique sur la faute ou non de Rabesandratana dans la surface, ndlr). Derrière ce match-là, nous n’obtenons aucun pénalty sur les six mois qui suivent ! Je me souviens notamment d’un match à Lens où Wallemme déchire carrément le maillot de Ravanelli dans les 16 mètres. Et rien n’est sifflé ! Finalement, on était content à la fin de ce match face au PSG, mais on ne savait pas qu’indirectement nous avions peut-être perdu le titre ce soir-là. Il y a aussi la fois où nous avons perdu à Paris (4 mai 1999) alors qu’à un quart d’heure de la fin, nous menions 1-0. Cette année-là, il nous manque un point à la fin du championnat pour être titré. Ce point et ce titre, nous l’avons perdu à Paris, dans un match où rien n’a rigolé...
LF : Quand j’étais entraîneur du PSG, je disais souvent que si je dois perdre les deux matchs contre Marseille mais gagner tous les autres et être champion, je signais tout de suite. Je n’ai pas toujours été entendu…
RC : C’est ce que j’avais essayé de faire comprendre à Loulou Nicollin dans son envie de battre Nîmes en tant que président de Montpellier. Si on monte et qu’on perd à l’aller et au retour contre Nîmes, moi je m‘en fous. Et il me répond : « Mais ça va pas non ? » (Rires).