Crise de la Ligue 1: comment s'est déroulée la prise de parole de CVC devant les patrons du foot français

Lors de la réunion sur le football français, lundi 3 mars à la Fédération française de football, un moment était particulièrement attendu par les dirigeants des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2: la prise de parole des représentants de CVC. Sous le regard de Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel, ou encore de Philippe Diallo, patron de la "3F", les dirigeants de CVC ont appelé à une nouvelle gouvernance globale de la Ligue.
"Ils ont lourdement remis en cause" le fonctionnement actuel de la LFP, fait savoir un participant aux réunions. "C'était un très bon discours", poursuit un opposant à Vincent Labrune. Dans un discours "sans personnification", CVC a pointé du doigt la gouvernance actuelle de la Ligue. Une prise de parole qualifiée de "très lucide" par un autre président. Plusieurs participants rappellent que CVC souhaite une gouvernance alignée sur un projet pour la LFP.
Les soutiens de Labrune surpris
Quelques heures après cette prise de parole, les différents présidents présents sondés sont encore frileux au moment d'évoquer ce discours de CVC. Le fonds d'investissement a demandé à ce que plus de clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 soient impliqués dans les décisions prises par LFP Medias. CVC est même prêt à intervenir plus régulièrement dans l'opérationnel. Le dirigeant de CVC "a montré une plus grande proximité avec les clubs", fait savoir un dirigeant du foot français. CVC souhaite d'ailleurs retrouver une relation apaisée avec les clubs et un sentiment de confiance entre toutes les parties.
Du côté des soutiens du président Labrune, ce discours de CVC n'a pas bien été compris. Ils rappellent que c'est bien la FFF et la LFP qui veulent apporter des changements à la gouvernance, et non CVC. Ce discours a quand même surpris plusieurs dirigeants, à tel point que plusieurs d'entre eux n'ont pas du tout compris l'utilité de l'intervention.
La DNCG promet d'être intransigeante
Un autre discours a été plutôt ferme, celui du président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler. Le patron du gendarme financier du foot français, qui avait déjà annoncé 1,2 milliard d'euros de pertes cette saison, a été assez précis dans sa prise de parole. Il a rappelé qu'il n'y avait pas de risque pour finir la saison en cours.
En revanche, un énorme point d'interrogation est présent pour le début de la prochaine saison sur plusieurs clubs professionnels. Il a rappelé que la DNCG sera intransigeante sur les budgets présentés et qu'elle ne se contentera plus d'aucune promesse. Pour rappel, la DNCG porte une responsabilité d'un point de vue financier sur la Ligue afin qu'une saison débute puisse aller à son terme.