Crise des droits TV: "Je ne suis pas inféodé à Nasser Al-Khelaïfi", se défend Labrune

"Il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent". Mutique ces dernières semaines, alors que le football français s’enfonçait dans une nouvelle crise des droits TV après le refus de DAZN de payer une partie de son échéance de janvier, Vincent Labrune prend la parole ce vendredi 28 février dans les colonnes de L’Equipe. Au lendemain de la décision du diffuseur britannique de la Ligue 1 de finalement régler les 35 millions d’euros dus.
Dans cet entretien, le président de la LFP a notamment tenu à assurer de sa capacité d’action alors que Nasser Al-Khelaïfi est souvent présenté comme le véritable patron du football français. Les fuites audio de la réunion animée du collège de Ligue 1 du 14 juillet pouvaient laisser cette impression avec un président du PSG au centre du jeu.
Labrune: "Nasser al-Khelaïfi ne m'a pas soutenu quand j'étais candidat à la présidence de la Ligue"
"Après, les reproches que l'on me fait sur mes liens avec Nasser et le Qatar sont absolument incompréhensibles. De quoi parle-t-on? On parle de calomnies et de fantasmes. Je rappelle que Nasser al-Khelaïfi ne m'a pas soutenu quand j'étais candidat à la présidence de la Ligue, en 2020, et que c'est moi qui aie mis fin, en 2023, au contrat de commercialisation de beIN concernant les droits télé internationaux qu'ils avaient depuis près de 10 ans. C'est un fait. (…) Remercier des gens qui participent à notre économie, ce n'est pas être soumis. Je ne suis pas inféodé à Nasser al-Khelaïfi. Cette idée, totalement fausse, n'est bâtie sur rien et elle est totalement diffamatoire."
Autre argument de Labrune pour défendre sa relation avec Al-Khelaïfi, celui de l’apport du Qatar sur le long terme: "Et un autre fait, c'est que le Qatar, qu'on le veuille ou non, est un investisseur majeur dans le football français depuis 14 ans. Sur le sujet des droits télé, même si certains sont déçus et j'en fais partie, beIN participe à hauteur de 210 millions d'euros dans un marché particulièrement atone. Par ailleurs, ils ne sont pas obligés de donner 40 millions d'euros sur la L2 alors qu'ils sont les seuls candidats."