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Crise des droits TV: "Une offre qui pouvait être assimilable à Mediapro", les regrets de Caillot sur la première proposition de DAZN

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Invité de Rothen s’enflamme jeudi sur RMC, le président de Reims, Jean-Pierre Caillot, est revenu sur un été tendu marqué par la crise des droits TV.

C’est un interminable feuilleton. Le football français n’entrevoit décidément pas le bout du tunnel avec la crise des droits TV. Alors que DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, réclame 573 millions d'euros à la LFP devant le tribunal de commerce de Paris, l’accord global entre les deux camps conclu l’été dernier dans l’urgence, avait déjà été au cœur de vives tensions entre présidents de club comme l’a révélé un document de France Télévisions: "Est-ce que j’ai des regrets par rapport à la réunion? Elle a été chaude, avec des explications", a admis Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims jeudi dans Rothen s’enflamme. "Mais au final il y a eu un vote et la majorité a choisi d'aller dans un sens. On essaie de préserver le produit. Il faut être conscient qu'à 15 jours de démarrer la L1 on n'avait pas de diffuseur. L'offre de DAZN, on peut en dire beaucoup de choses, mais il n'y avait pas vraiment le choix si on voulait que les fans puissent regarder les matchs."

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"Il fallait avoir la certitude d'avoir les règlements"

Concernant une première offre de DAZN d’un montant de 500 millions d’euros, refusée mais qui était pourtant supérieure de 100 millions à l’accord conclu quelques semaines plus tard, Jean-Pierre Caillot reconnaît que les clubs ont été rattrapés par les fantômes du passé. "Cette offre pouvait être assimilable à Mediapro", poursuit le patron champenois. "On peut nous prendre pour des idiots mais on essaie de s’enrichir des mauvaises expériences. Les présidents ont demandé d'aller voir DAZN pour être sûrs d'être payés, avoir la caution de l'actionnaire. Il fallait avoir la certitude d'avoir les règlements. Après la première offre de DAZN que l’on n’a pas acceptée, ils ont travaillé sur d’autres pistes."

Le conflit entre DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, et la Ligue de football professionnel n'en finit pas de se durcir. La plateforme de streaming réclame désormais 573 millions d'euros à l'instance. Elle se plaint depuis plusieurs semaines des conditions d'exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le "produit Ligue 1". Confronté à un nombre d'abonnés dérisoire depuis la signature de son contrat en juillet 2024 (500.000 au lieu des 1,5 million espérés), la société britannique qui a acquis les droits de huit rencontres de L1 par journée de championnat contre 400 millions d'euros annuels jusqu'en 2029, demande à la Ligue 309 millions d'euros pour "tromperie sur la marchandise" et 264 millions d'euros pour "manquement observé". Soit 573 millions au total.

ABr avec Rothen s'enflamme