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Dassier : « L’OM n’a pas le droit de perdre »

Dassier : « Heureusement que Deschamps est là ! »

Dassier : « Heureusement que Deschamps est là ! » - -

Jean-Claude Dassier évoque pêle-mêle la victoire à Zürich en Ligue des champions et l’approche de son premier choc face au PSG (dimanche 21h), qu’il souhaite remporter à tout prix. Le président de l’OM en profite pour appeler les supporters au calme et à la mesure.

Jean-Claude Dassier, après le succès (1-0) de l’OM à Zürich, la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions redevient possible…
La victoire est toujours belle. On s’est remis dans le coup, mais ce n’est pas pour autant qu’on est au bout de la route. Avec le résultat du Milan, ça va être compliqué. On est condamné à faire deux bons résultats. Honnêtement, je ne voyais pas Milan battre le Real Madrid.

Ce résultat ne vient-il pas confirmer le redressement entrevu dans le jeu de l’OM ces derniers temps ?
La défaite face à Monaco (1-2) nous est restée en travers de la gorge, mais si on commence à s’interroger au moindre match perdu… Regardez le Real hier soir. Les Espagnols doivent être en cellule de crise en ce moment alors ? La presse va trop vite. Certains veulent à tout prix que le train déraille. Ce n’est pas pour autant que tout cela est sérieux. L’OM est sur de bons rails. On avance à bonne vitesse et on espère gagner dimanche.

Eric Besson, le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, qui est l’un de vos amis, a récemment condamné les propos que vous aviez tenus au début du mois de septembre (« Je ne serai pas un président à la libanaise ni à l’africaine »). Qu’en pensez-vous ?
Il faut arrêter avec cette histoire. C’est ridicule. Il n’y avait absolument rien. Personne n’a rien vu, rien entendu mais tout le monde en a parlé…

« Heureusement que Deschamps est là ! »

Le plus dur serait donc passé ? On a l’impression que tout est rentré dans l’ordre à Marseille…
Non. Pour moi, le club est dans un rythme de croisière normal. Comme dans toute aventure humaine, il y a des hauts et des bas. On a fait un bon départ, on a eu un mois de septembre mauvais. C’est mieux en ce moment. Les clubs ont besoin de se régler. Je vis ça comme une continuité.

Vous pouvez vous appuyer sur un entraîneur à l’expérience reconnue, Didier Deschamps…
Heureusement qu’il est là ! Je le dis depuis le début. Il y a tout un staff qui est hyper-compétent et qui s’entend bien. Il n’y a pas l’ombre d’un problème avec Didier, José (Anigo, directeur sportif) et Antoine (Veyrat, directeur général de l’OM). Même si cela ne plait pas à tout le monde, cela se passe bien.

Comment appréhendez-vous le choc face au PSG dimanche ?
C’est un match que l’OM n’a pas le droit de perdre. C’est mon premier « clasico ». C’est une riche partie de l’histoire du club. Jouer Paris, ce n’est jamais facile. Je suis certain que cela se passera mieux cette année. On a tous, joueurs, staff, encadrement, une volonté extrêmement forte de gagner ce match pour nos supporters.

Selon nos informations, d’importantes violences sont craintes en marge de la rencontre. Craignez-vous des débordements ?
N’en rajoutons pas. Evitons de parler d’affrontements inévitables. Les pouvoirs publics et le préfet de police sont mobilisés. Les moyens nécessaires pour éviter les incidents seront pris. Il y a eu énormément de travail de préparation. Je lance un appel aux supporters : ça ne sert à rien d’avoir des incidents avant et après le match autour du stade. L’explication doit rester avant tout sportive. Je sais que le mois dernier à Paris, il y a eu un incident pas forcément facile à vivre pour ceux qui y étaient (deux bus de supporters de l’OM avaient été attaqués en marge du déplacement au Mans, ndlr). On leur a parlé. Je suis convaincu que le match aura lieu dans un excellent état d’esprit. C’est ça qui compte, pour les deux clubs comme pour l’image du football français.

Vous auriez très bien pu vous retrouver au même poste dans le club rival, le Paris Saint-Germain…
Il n’a jamais été question que j’aille à Paris. C’est mon ami Charles Villeneuve qui a été choisi. Je ne sais pas d’où sort cette information… (Il avait pourtant évoqué cette possibilité, si on le lui avait proposé, dans l’After sur RMC le 14 septembre). Croyez-moi, quand on est président de l’OM, on ne souhaite rien d’autre.

Quel bilan tirez-vous après quatre mois de présidence ?
Je ne dis pas que c’est un job facile, mais c’est un métier passionnant. Mais c’est beaucoup mieux lorsqu’on gagne que lorsqu’on perd !

La rédaction -Luis Attaque