Dassier : « On ne fait pas les malins ! »

Jean-Claude Dassier le président de l'OM - -
Jean-Claude Dassier, vous attendiez-vous à vivre une telle saison lorsque vous êtes arrivé à Marseille l’été dernier ?
Non. Notre début de saison a été compliqué avec la disparition de notre actionnaire Robert Louis-Dreyfus, qui était quasiment le fondateur de l’OM moderne. Par ailleurs, les résultats sportifs étaient inégaux. L’équipe était en train de se mettre en place. Didier Deschamps venait d’arriver. 40% des joueurs étaient nouveaux. Chacun a dû « apprivoiser » l’autre. Mais depuis le début de l’année, les choses vont mieux. Nous sommes en train de bâtir une équipe solide, solidaire et efficace. J’ai l’énorme satisfaction d’avoir gagné la Coupe de la Ligue qui a tellement fait plaisir aux Marseillais (le premier trophée depuis 17 ans, ndlr).
L’objectif, désormais, c’est le titre...
Rien n’est joué ! On va tout faire pour rester à la première place. Je ne m’attribue aucun mérite. Il revient aux joueurs et à l’entraîneur, Didier Deschamps qui a fait un travail absolument formidable avec son staff. Cette équipe est la sienne. On a la chance d’avoir un grand entraîneur. J’espère qu’il restera (rire)… Il a un contrat de deux ans. Dans le football, c’est l’envie de faire les choses ensemble qui compte. Si je peux quand même m’attribuer un modeste mérite, c’est celui d’avoir su créer un climat et d’avoir établi avec Didier une façon de travailler. Didier sait qu’il a mon entière confiance.
« Merci Didier »
Plus rien ne peut plus arriver à l’OM...
Si, tout peut arriver ! Ne jouons pas les arrogants. C’est à partir de là que les problèmes commencent. On a un peu d’avance mais on doit encore affronter Auxerre le 5 mai. Ce sera le sommet de la saison, une sorte de finale du championnat. Je n’oublie pas que les Auxerrois nous ont battus au Stade-Vélodrome (2-0, lors de la 19e journée, ndlr). Le titre n’est pas joué. On ne fait pas les malins.
Quelles pourraient être les conséquences si l’OM n’était pas sacré champion ?
Il faudrait recommencer la saison prochaine. Mais ne pensons pas au pire. Nous devons préparer les matches les uns après les autres. Didier ne pense qu’à ça.
Vous êtes arrivé à Marseille avec l’étiquette de Parisien. Est-ce que cela vous a touché ?
Je ne crois pas avoir eu de problème à Marseille. J’ai été très bien accueilli. Et puis Tapie, il était quoi ? Quand je suis arrivé, c’était « bienvenue, bravo pour le recrutement mais il nous faut un titre ! » Le titre, on l’a eu. Quant au recrutement, on a prouvé qu’il était bon. Merci Didier. Même s’il faudrait poser la question aux supporters, je crois que ma cote n’est pas trop mauvaise.