Dassier se met les arbitres à dos

« On a été volés. » Jean-Claude Dassier n’a pas caché sa colère à l’issue du match nul entre Auxerre et Marseille (1-1) samedi. Le président de l’OM s’en est pris à Fredy Fautrel, l’arbitre de la rencontre, en lui reprochant d’avoir sifflé un penalty inexistant et d’avoir expulsé Stéphane M’Bia. « Je me demande des fois si les arbitres réfléchissent à la portée de leurs décisions », a notamment lâché le dirigeant phocéen.
Des propos auxquels n’a guère goûté Bernard Saules, le président de l’Union nationale des arbitres de football. « Il faut que Jean-Claude Dassier aille jouer aux cartes, il y aura moins d'erreurs d'arbitrage, a-t-il ironisé hier. Je suis circonspect par le comportement de ces pseudos-présidents qui arrivent dans le football et qui se permettent quasiment de traiter l'arbitre de malhonnête. A un moment, il faudra prendre des mesures, ça ne peut plus durer. » Après avoir pris connaissance de ces déclarations, Dassier a tenu à clore le débat. « Je ne veux pas faire de polémique. Chacun a vu ce qu’il s’est passé. Le jugement sur l’arbitrage de M. Fautrel est quasi-unanime. N’en parlons plus, a-t-il expliqué. Je ne vais pas entretenir la polémique pendant des heures. Que M. Saules aille jouer à ce qu’il voudra, ce n’est pas le problème. Qu’il se préoccupe plutôt de ce qu’il faut faire pour améliorer cette situation. »

« Un pronostic très pessimiste pour Fanni »

Une situation qui a conduit l’OM a un troisième match consécutif sans victoire en L1. Rien de réjouissant à une semaine de recevoir Lyon pour le choc de la 18e journée. D’autant que le remplaçant de César Azpilicueta au poste de latéral droit n’est toujours pas arrivé. La piste Rod Fanni semble même en passe d’être abandonnée. « Ça n’a pas évolué. D’ici ce soir, on saura si on le fait ou pas, a expliqué Dassier. Pour l’instant, on ne peut pas être optimiste. Les exigences de l’agent de Rod Fanni étant déraisonnables, je ferai plutôt un pronostic très pessimiste. Je ne vois pas l’utilité de faire une réunion. Sauf si le joueur décide de reprendre ses affaires en mains et de traiter avec nous de manière raisonnable. Pour l’instant ce n’est pas le cas, n’en parlons plus. »

Alexandre Jaquin avec Samuel Ollivier