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DAZN-LFP: "Défaut de loyauté", clubs très inquiets pour leur trésorerie... Vers une nouvelle crise des droits TV?

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Relaté par RMC Sport il y a quelques semaines, le mécontentement de DAZN sur l’incapacité à augmenter son parc d’abonnés (bloqué à environ 500.000) a clairement tendu les rapports avec la Ligue. La plateforme britannique s’estime lésée, notamment par le piratage qui explose et n’arrive pas à être endigué depuis le début de saison. L’idée de demander une renégociation de son contrat est en réflexion, quitte à utiliser le moyen de pression ultime: ne pas payer la Ligue comme prévu dans quelques jours et déposer un recours en justice.

"Pour moi, il est inconcevable que l’argent ne soit pas sur le compte du club lundi prochain." Joint par RMC Sport, ce président de club peine à croire que DAZN, le principal diffuseur de la Ligue 1, ne paie pas son échéance due au 14 février. La somme totale (issue des paiements de BeIn et DAZN) attendue ce vendredi s’élève à environ 57 millions d’euros. Selon nos informations, BeIN a déjà payé sa part. DAZN aurait déjà dû le faire aussi mais ce n’est pas le cas, contrairement à ses habitudes.

À trois jours de la deadline, la Ligue est donc toujours en attente. Inquiets, plusieurs présidents de club tentent de prendre des renseignements auprès de la direction de la LFP. Celle-ci se veut rassurante et reste optimiste sur le paiement de DAZN dans les temps.

DAZN menacerait de ne pas payer la prochaine échéance des droits télé fixée au 15 février – 10/02
DAZN menacerait de ne pas payer la prochaine échéance des droits télé fixée au 15 février – 10/02
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Un recours à l’étude contre la Ligue pour "défaut de loyauté"

Contacté par RMC Sport, DAZN se refuse à tout commentaire, sans toutefois démentir l’option de ne pas payer. Selon nos informations, DAZN réfléchit même à un recours devant la justice civile contre la Ligue pour "défaut de loyauté". En effet, la plateforme britannique considère que la Ligue n’a pas suffisamment défendu ses intérêts, surtout dans sa lutte contre le piratage. Et ce malgré les derniers succès dans ce domaine récemment communiqués par la LFP.

"Défaut de loyauté de la Ligue? Mais c’est une blague...", s’insurge une source au cœur des négociations lorsque DAZN s’est engagé avec la LFP l’été dernier. "Donc le piratage c’est la faute de la Ligue? DAZN est une entreprise très sérieuse et ne peut pas ne pas respecter ses engagements contractuels. La Ligue a su tirer des leçons du passé au moment de l’écriture des contrats. Elle saura les faire respecter pour préserver ses intérêts et ceux des clubs. On est très loin du contexte de l’époque Mediapro."

Inquiétude pour la trésorerie des clubs

Les téléphones des présidents de Ligue 1 ont en tout cas chauffé ces dernières heures. Le sujet est au cœur des discussions et certains patrons de club commencent même à imaginer comment réagir en cas de défaillance. Plusieurs d’entre eux se montrent très inquiets pour leur trésorerie. Ce versement est essentiel pour le paiement des salaires et des différentes charges.

D’autres, qui jouent la Coupe d’Europe et sont donc moins dépendants des droits TV domestiques, estiment qu’il n’y a pas de sujet. "DAZN va bien payer", prédit l’un d’eux. "J’ai bien fait d’être en Ligue 2 cette saison", a même osé un autre dans une récente discussion entre présidents, ce qui n’a pas fait rire grand monde. Au sein de la FFF, ce dossier qui inquiète est suivi de très près. Contactés à plusieurs reprises, les dirigeants de la LFP n’ont pas souhaité faire le moindre commentaire.

Loïc Briley et Arthur Perrot