RMC Sport

Des héros dignement fêtés

René Girard et Louis Nicollin

René Girard et Louis Nicollin - -

Au lendemain du premier titre de champion de France de leur club, joueurs et staff du MHSC ont fait la fête durant toute la journée. Avec en point d’orgue une communion avec les Montpelliérains sur la place de la Comédie.

Ce lundi, en sortant du travail, les Montpelliérains s’étaient donnés rendez-vous place de la Comédie. Mais pas pour boire un verre en terrasse. Les habitants de la cité languedocienne avaient mieux à faire : fêter leurs héros. Des joueurs remplis de bonheur, à 19h30, lors de leur arrivée sur le parvis de l’Opéra, où 45 000 personnes s’étaient amassées sous une pluie pourtant battante. « Même avec la grêle, on irait voir les supporters », lâche un Olivier Giroud euphorique après une journée passée à célébrer le titre acquis la veille à Auxerre.

Il faut dire que l’attaquant de l’équipe de France ne souhaitait pas que ce 21 mai historique connaisse un autre épilogue. Car tout avait si bien commencé. A leur descente d’avion en revenant de l’Yonne, à 2h30, les joueurs du MHSC avaient reçu un comité d’accueil plutôt sympathique : 500 supporters qui avaient attendus leurs héros pour fêter, déjà, le première titre de l’histoire du club. Puis, à 3h30, les « Pailladins » se sont retrouvés au « Heat », une discothèque de l’agglomération languedocienne. Dans le carré VIP, Giroud, toujours lui, s’est emparé du micro pour lancer le fameux chant « Ici c’est la Paillade », puis un « Qui ne saute pas n’est pas Pailladin ». Après quelques (petites) heures de sommeil bien méritées, la journée s’est poursuivie sur le même tempo, avec une matinée qui restera longtemps dans les mémoires des fans de ballon rond… mais aussi dans celle des professionnels de la coiffure.

La « crête à la Ménez » de Louis Nicollin

A 11h, Louis Nicollin a en effet tenu promesse. Le président héraultais, comme il l’avait annoncé en cas de titre, s’est fait une improbable « crête à la Jérémy Ménez ». Mieux, « Loulou » est ressorti du salon de coiffure avec les cheveux teints en orange et bleu. « Elles vont toutes tomber les unes après les autres », a-t-il lancé, hilare. Après un détour par les plateaux de France 3 Languedoc-Roussillon, les champions de France sont allés déjeuner au mas Saint-Gabriel, la résidence de Louis Nicollin.

Puis est venu le temps de la parade sur un bus à impériale, retardé par une foule très dense, pour parvenir finalement sur la place de la Comédie, lieu de rendez-vous pour la « fête ultime ». Après avoir repris en chœur le nom de chaque joueur de l’effectif, ainsi que ceux du staff technique, les supporters ont pu voir, peu avant 20h, Mapou Yanga-Mbiwa et Vitorino Hilton soulever l’Hexagoal, le trophée récompensant le club champion de France de Ligue 1. Et comme un symbole, c’est « Loulou » qui a fini par s’adresser à la foule, rendant notamment hommage à René Girard et à… son épouse. « J’ai parfois été désagréable, qu’elle me pardonne », a-t-il déclaré. Pas sûr toutefois que la nouvelle coupe de cheveux arborée par son mari lui convienne totalement. Mais ce lundi, à Montpellier, tout était permis.

AA avec JL et WT, à Montpellier