Des souvenirs, une balade mystique, une polémique… : pourquoi Angers-Toulouse vaudra encore le coup cette saison

Les Toulousains se déplacent ce samedi à Angers (20h), où ils avaient arraché miraculeusement leur maintien lors de la 38e journée la saison dernière. Un match forcément pas comme les autres et qui ne manquera encore pas de piment.

Cela pourrait presque avoir des allures de pèlerinage. Ce samedi, les Toulousains reviennent sur les lieux de leur bonheur de fin de saison. C’est à Angers, au soir de la 38e journée, qu’ils avaient validé leur miraculeux maintien après un match de folie. Menés 1-0, puis 2-1, ils avaient remporté ce match 3-2 grâce à un coup franc de Yann Bodiger, héros de la soirée sorti du banc pour maintenir son club. La liesse, vécue avec les 1 200 supporters toulousains présents au stade Jean-Bouin ce soir-là (un record en déplacement pour eux), s’était poursuivie à l’aéroport de Blagnac, où pour le retour à 3h du matin, plus de 700 autres afficionados attendaient pour une nuit de folie. Cinq mois plus tard, le souvenir est encore vivace.

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« Qu’est-ce que ça me fait de retourner à Angers ? Ça veut dire que le TFC est en Ligue 1, confie Pascal Dupraz. On avait neuf matches pour s’en rendre compte. Cette fois-ci, on va s’apercevoir que, là-bas, pour tous ceux qui l’ont vécu, c’était un bon moment. »

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Si l’entraîneur toulousain est heureux que ses joueurs soient « passés à autre chose » en réalisant « un début de saison remarquable », les souvenirs vont forcément remonter à la surface. « Il y a encore des flashs, admet Alban Lafont, le jeune gardien du TFC. Je n’ai pas encore réalisé ce qu’on a fait l’année dernière, ça va venir plus tard dans ma carrière. Maintenant, le plus important, c’est cette saison et engranger le maximum de points. »

« Les joueurs ont choisi d’aller tout droit, direction la lumière »

Quatrième de Ligue 1, le TFC ne jouera cette fois pas sa survie dans l’élite mais une place sur le podium. Pas une raison pour que Pascal Dupraz change de recette : « Je vais vous faire un aveu, je vais refaire exactement les mêmes choses qu’à cette époque-là, sauf la causerie. Elle n’aurait pas de sens et ce sera un autre modèle de causerie. »

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« On va faire la même promenade, ajoute Dupraz. Je me souviens d’un endroit où j’ai arrêté les joueurs, un endroit remarquable. Derrière nous, une montée et un étang, et devant nous le soleil. La promenade en mai dernier, nous marchions dans une rue où les murs étaient très, très hauts, comme si derrière nous, il fallait se jeter dans le lac. Et devant, il y avait la lumière. Les joueurs ont choisi d’aller tout droit, direction la lumière. Ils ont bien fait. J’espère que le temps sera clément et qu’il fera soleil à Angers pour essayer de reproduire le même effet. »

« Le banc de touche, notamment Stéphane Moulin, avait une attitude provocatrice »

Même si le TFC a bien changé depuis son dernier déplacement à Jean-Bouin, ce match ravivera des souvenirs… même du côté d’Angers, car Pascal Dupraz n’avait pas voulu serrer la main de Stéphane Moulin à la fin du match. Un geste que le coach toulousain « assume ».

« Jamais, comme j’ai pu l’entendre notamment de la bouche du président angevin, je ne me suis plaint qu’Angers joue le match à fond et je n’attendais rien d’autre de leur part, précise-t-il toutefois. Par contre, je trouve qu’à défaut des joueurs qui jouent et qui marquent des buts sur le terrain, j’ai trouvé que le banc de touche, et notamment Stéphane Moulin chaque fois qu’il prenait l’avantage, avait une attitude provocatrice et qu’il célébrait les buts trop près de nous, comme s’il jubilait. » Leurs retrouvailles sont une raison de plus pour ne pas manquer ce match.

AA avec WT