Des supporters en tribune présidentielle ?

Le Paris SG reçoit Rennes ce dimanche (17 heures). Si, sur le terrain, le club de la capitale espère décrocher un troisième succès de rang en moins de dix jours après Arles-Avignon (4-0) et Séville (1-0), côté supporters, les manœuvres ont débuté. Entre les pros et les anti-Leproux, certains ont trouvé la parade et comptent s'immiscer en tribune présidentielle peu avant le coup d'envoi du match, histoire de faire entendre leur voix autour des nouvelles mesures.

Le Parc a changé. C'est un fait. Le plan Leproux est passé par là. Certains approuvent, d'autres ont du mal à digérer. Dimanche, à quelques minutes de Paris SG-Rennes, les tribunes « Paris » et « Présidentielle », qui se font face, devraient être garnies d'anciens abonnés d'Auteuil et de Boulogne. Les virages ont la dent dure et veulent le montrer. Les femmes et les enfants prennent place aujourd'hui derrière les buts du Parc au détriment des deux Kop. L'idée est avant tout positive et bon enfant avec l'envie réelle de mettre de l'ambiance dans un stade qui en manque singulièrement depuis le début de saison. « On veut montrer à la direction du club que le Parc avec nous, c'est mieux », glisse un supporter sous réserve d'anonymat. « Celui qui vient avec un fumigène serait idiot », s'emporte un ancien abonné de Boulogne.

Le PSG et la police sont au courant de la volonté affichée des supporters de se rendre en tribunes latérales. La question a même été évoquée vendredi soir lors de la dernière réunion entre le club et les pouvoirs publics. Les services de sécurité du PSG se veulent vigilants et ne s'inquiètent pas. Les nombreuses caméras de surveillance et la présence des forces de l'ordre en dehors du stade se veulent dissuasives. Mais alors que la tendance est à l'apaisement et au retour du dialogue entre Auteuil et Boulogne, des divergences s'intensifient entre Robin Leproux et Philippe Boindrieux. Le président du Paris SG, apprécié des supporters pour sa capacité à dialoguer, souhaiterait faire évoluer rapidement la situation, conscient que l'absence d'ambiance au Parc devient un sérieux problème. A l'opposé, le directeur général, qui aurait repris en main ces derniers temps le dossier « sécurité-supporters », prône la tolérance zéro et l'application stricte du plan dévoilé en début de saison. L'immense majorité des supporters, qui jouent la solidarité dans cette période délicate, attendent avec impatience que Leproux reprenne la main car ils refusent de dialoguer avec Boindrieux.

L.B et C. Co