Deschamps : « Il faut se préparer à gagner »

Vainqueurs mardi en Ligue des Champions, les Marseillais doivent confirmer ce dimanche leur embellie face à Lyon, en Ligue 1, à l’occasion d’un déplacement périlleux à Gerland.

Didier, vous rencontrez dimanche une équipe de Lyon qui, contrairement à vous, réussit un bon début de championnat...

Oui, ils sont très performants. L’absence de Lisandro change leur animation offensive et le relais entre le milieu et l’attaque. Mais c’est avant tout une équipe qui défend très bien. Ils sont compacts et solides, tout en ayant la capacité de repartir très vite vers l’avant, notamment par Briand, Bastos et Gomis. Ils sont difficiles à bouger et possèdent un gardien en grande forme qui se montre à chaque fois décisif. Même si cela n’a jamais été facile de se déplacer là-bas, ce match est important pour eux, mais encore plus pour nous.

En cas de défaite, l’OM compterait 11 points de retard sur les Lyonnais...

L’essentiel n’est pas de se dire que l’on peut perdre, mais plutôt d’avoir de l’ambition. Bien sûr que cela passe par beaucoup de rigueur d’un point de vue défensif. Je ne me vois pas dire à mon équipe : « On ne perd pas ! ». C’est le meilleur moyen de rencontrer la défaite. Il faut se préparer à gagner. Après, le football n’est pas une science exacte. Parfois, avec un match du même contenu, on peut gagner, faire match nul ou perdre…Mais les conséquences, les jours qui suivent, ne sont pas les mêmes. Je sais de quoi je parle.

Outre Lyon, la concurrence est particulièrement forte cette saison pour l’accession au podium…

Il est encore trop tôt dans la saison mais une chose est sûre, il va bien évidemment falloir se battre car il y a des concurrents sérieux et armés. Aujourd’hui, après 5 journées, par rapport à notre classement et notre nombre de points pris, on est bien sûr en retard. Tous les favoris sont devant nous, donc au mieux, on finit 5ème (rires). Plus sérieusement, on fait partie des favoris avec nos qualités et nos défauts. Mais il y a aussi Lille, Rennes, Lyon, Paris. La bataille sera rude jusqu’au bout.

Aujourd’hui, on entend parler d’une éventuelle arrivée de David Beckham chez l’un de vos concurrents, le PSG…

Je ne sais même pas si c’est du lard ou du cochon. D’où ça sort ? (c’est Leonardo lui-même qui l’a confié à la BBC, Ndlr). Au niveau médiatique, il risque de se prendre des « scuds » d’entrée vu son âge (36 ans). D’habitude, c’est comme ça que ça se passe. Beckham, c’est Beckham, il y a toujours du respect, mais aujourd’hui il est très loin… Mais si Leonardo le dit, pourquoi pas…

Que vous inspire l’arrivée de Marco Simone à la tête de Monaco, en lieu et place de Laurent Banide…

(Rires) Cette question n’est pas anodine (Deschamps a été entraineur de l’ASM entre 2001 et 2005). Marco va enfin voir la différence entre être sur un plateau télé pour parler des choix des autres, et être sur le banc. Il va comprendre que ce n’est pas pareil. Mais je lui souhaite néanmoins une bonne réussite.