Diawara-Mbia, une charnière qui grince

Longtemps blessé en début de saison, sous la menace d'une suspension de quatre matches, le défenseur sénégalais est moins rassurant que la saison dernière - -
Quatre matches de suspension. Voilà ce que risque Souleymane Diawara, convoqué le 2 décembre prochain par la commission de discipline de la Ligue, pour avoir laissé traîner ses crampons sur l’abdomen de Nenê lors du clasico perdu (2-1). Un futur pépin dont se serait bien passé Didier Deschamps. « Je n’excuse pas ce genre de réaction, qui était évitable », a fait savoir l’entraîneur marseillais. Avant de pousser plus loin le reproche. « Individuellement et ensemble, ‘Souley’ et Stéphane (Mbia) peuvent mieux faire. En qualité et en potentiel, c’est du solide. Mais en termes de prestation… les deux peuvent vraiment mieux faire. »
A quelques heures de la réception de Lens en championnat (19h00), Didier Deschamps a choisi de placer sa charnière centrale devant ses responsabilités. La raison ? Incontournable dans l’acquisition du titre la saison dernière, le couple Diawara-Mbia peine aujourd’hui à dégager la même sérénité. « Les deux n'ont pas eu une préparation et un début de saison idéaux », rappelle Deschamps.
M’Bia : « Le coach a son avis. Et nous, le nôtre »
Le champion du monde 1998 n’a pas oublié les trois jours de retard de Stéphane Mbia au stage d’avant-saison à Saint-Jean-de-Luz. Ni l’incertitude que l’international camerounais avait laissé planer sur son avenir durant l’été. Moins concentré sur son sujet, l’intéressé a multiplié les erreurs depuis le début de saison. Notamment face à Monaco, en championnat (2-2, 5e journée) ou à Chelsea, en Ligue des Champions (2-0).
C’est la blessure, une lésion du quadriceps gauche précisément, qui a longtemps perturbé Souleymane Diawara. Eloigné des terrains jusqu’au 25 septembre dernier et la victoire de l’OM sur Sochaux (2-1), le Sénégalais n’a pas encore retrouvé l’autorité qui était la sienne en mai dernier. Comme son « geste d’énervement » le prouve.
« Le coach a sans doute raison lorsqu’il dit qu’on peut mieux faire, avance Mbia. Maintenant, il a son point de vue. Nous, on a le nôtre. En ce moment, on gagne des matches. On l’a encore fait mercredi contre Monaco. » Il faudra en faire de même samedi pour convaincre le reste de l’auditoire. En ne prenant pas de buts par exemple…