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Dijon et Caen, la descente aux enfers

Berenguer

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Dijon avait besoin d’un miracle pour se maintenir. Caen, d’un succès. A l’arrivée, ni l’un, étrillé à Rennes (5-0), ni l’autre, battu à Valenciennes (3-1) n’ont rempli le contrat escompté. Tous deux accompagneront Auxerre en Ligue 2.

Dix-neuvième à l’aube de la 38e journée. Dix-neuvième encore au crépuscule. La mission impossible l’est restée. Pour se sauver en Ligue 1, Dijon devait tabler sur des défaites de ses concurrents directs. Mais surtout, gagner son match à Rennes. Face à des Bretons euphoriques, en lice pour arracher un ticket en Ligue Europa, le DFCO n’a pas pesé lourd. Emprunté, le promu craque dès la 9e minute. La suite ? La descente aux enfers. Le rouge pour Sankharé, excédé après une main non sifflée de Boye dans la surface, le doublé pour Kembo-Ekoko, les réalisations de Pitroipa et d’Hadji. Mais aussi un autre rouge (Zarour cette fois) et un match fini à huit après la sortie sur blessure de Guerbert. «On a craqué mentalement, lâche Patrice Carteron. Je serai l'entraîneur du DFCO l'an prochain. J'assume la descente. J'ai un devoir, c'est de ramener Dijon en Ligue 1. »

Des propos surprenants, alors qu’une semaine plus tôt, l’ancien joueur stéphanois exprimait clairement son ras-le-bol. Reste à savoir si ce discours d’intention sera suivi d’effets, tant les conflits internes (polémique autour du faciathérapeute du club et ami de Carteron Stéphane Renaud, arrivée de Sébastien Pérez) ont plombé le club. C’est peut-être aussi là, sans compter la baisse de régime de ses deux meilleurs éléments (Corgnet, Jovial), que Dijon a hypothéqué ses chances de maintien. Là, qu’il lui faudra rectifier le tir, la saison prochaine en Ligue 2.

Cette Ligue 2, Caen va la retrouver, deux saisons après l’avoir quittée. Pour la troisième en sept ans, le Stade Malherbe va reprendre l’ascenseur pour descendre d’un étage. La défaite concédée à Valenciennes, ce dimanche soir (3-1), a enterré les espoirs normands, réduits par une piteuse campagne à domicile (6 victoires en 19 sorties) et qui n’avaient pourtant besoin que d’une victoire pour se maintenir. « Ce soir, on y est, ça y est, lâche fataliste Grégory Proment. Il n'y a pas grand-chose à dire. Sur la saison, on mérite notre sort, je pense. A un moment donné, on n'a pas fait ce qu'il fallait, on ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. » Faire ce qu’il fallait, comme Ajaccio, impressionnant de courage et de détermination à Toulouse dimanche soir (2-0). Comme Nice, auteur assurément du match le plus détonnant de la soirée sur la pelouse de Gerland (4-3). L’ACA et l’OGCN ont vendu chèrement leur peau. « Je ne suis pas en colère, je suis déçu pour le président, pour les gens du club, poursuit Proment. On n'a pas fait ce qu'il fallait, on le paye. » Au prix fort.

A.D avec J.Ro et B.Bo