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DIRECT. Crise du football français: Apple s'intéresse de plus près à la Ligue 1

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À moins de deux mois du début de la nouvelle saison, la Ligue 1 n'a toujours pas de diffuseur TV. En attendant l'épilogue de cet épineux dossier des droits TV, Vincent Labrune est auditionné par la commission d'enquête du Sénat sur la financiarisation du football français et notamment sur l'accord qui lie la LFP à CVC. À suivre en live sur RMC Sport.

Info RMC Sport: Apple insiste sur les droits internationaux de la Ligue 1

Comme révélé par RMC Sport en novembre dernier, Apple garde un œil sur la Ligue 1. Ce qui n'était alors qu'une simple première prise de contact s'est confirmée ces dernières semaines.

De nouveaux échanges ont eu lieu avec la Ligue de football professionnel et selon nos informations, Apple surveille d'un peu plus près les droits internationaux de la Ligue 1. Le géant américain est en ce moment même à la recherche de la bonne stratégie pour acquérir des rencontres du championnat de France, pour un ensemble de territoires dont les Etats-Unis.

Ces études risquent de prendre encore du temps. La LFP se retrouve donc dans une phase d'attente dans ce dossier. Cet acteur n'est absolument pas négligeable pour l'instance du football français. Mais des doutes existent sur la capacité d'Apple à trouver le bon "business-plan" dans les temps. 

Arthur Perrot

Fini pour Labrune

C'est fini pour l'audition de Vincent Labrune. Waldemar Kita et Laurent Nicollin vont bientôt arriver pour leur audition.

Labrune pas satisfait des conditions de vente des droits TV.

"Le code du sport n'est plus en phase avec la réalité du marché. Avec un seul lot pour la L1, on aurait vendu nos droits dès 2023 à un acteur international qui voulait tous les droits et ne pouvait pas prendre le risque de ne pas tout avoir. Amazon a subi les conséquences de la crise du pouvoir d'achat en 2023 et ils n'ont pas pu poursuivre leurs investissement avec nous. Jusqu'en janvier 2023, même si les chiffres sont confidentiels, ils avaient un nombre d'abonnés important."

Labrune, un blocage pour Canal ?

"Je ne pense pas être un blocage pour Canal. J'essaye d'améliorer les choses depuis plusieurs années. J'espère que le temps de la raison arrivera."

Labrune sur les ambitions long terme pour la L1

"Ce que l'on vit depuis deux ans c'est compliqué mais on a une ambition long terme. On a un partenaire solide et loyal pour passer cette étape. On a un bon espoir sur la durée."

Labrune sur la possibilité d'avoir un diffuseur externe pour la L1

"Je suis désolé mais il y a trop d'informations confidentielles. Cela serait irresponsable de ne pas travailler sur l'hypothèse d'une chaîne s'il n'y a pas de diffuseur. On travaille sur plusieurs hypothèses. J'ai entendu un Qatar bashing ahurissant. On doit remercier tous les jours le Qatar pour ses investissements dans le football français. Depuis 12 ans, le Qatar a participé à tous les appels d'offres. beIN Sports a acquis la L2 hier pour un montant très satisfaisant. Et pour la L1, je ne lâcherai rien jusqu'au bout pour trouver une solution maximisée. Je ne crois pas au "worst case scenario" que certains imaginent. Sur les parties L2 et internationale on est en phase avec les objectifs et sur les droits domestiques on espère trouver une solution."

Labrune regrette encore le piratage "fléau absolu" qu'il veut combattre avec un diffuseur à 100%

"Le piratage est un fléau absolu et on pense que diffuser 100% des matchs chez le même diffuseur réduira le piratage."

Labrune sur les risques des problèmes avec une chaîne 100% Ligue 1

"Les 25 euros vus dans la presse, ce sont des hypothèses de travail et il y en a plusieurs. J'aurais pu mettre plus optimiste avec 2,5 millions d'abonnés et une chaîne à 20 euros par mois. On veut un diffuseur capable de diffuser l'intégralité de la Ligue 1. On baisserait ainsi le prix pour l'abonné de 100%. On ne peut pas comparer notre projet de chaîne avec celui de Mediapro qui n'avait que 80% des matchs avec les deux plus gros chez Canal. Là c'est 100% des matchs."

Labrune sur l'impact du départ des stars du PSG

"Le projet que nous portons doit nous permettre de faire face à ces départs. On a la meilleure formation d'Europe. Je préfère que Mbappé soit dans le championnat de France. Bien sûr que ça serait facile de dire que c'est plus facile à vendre avec Mbappé, Neymar et Messi mais je ne vais pas le faire. On a travaillé d'arrache-pied avec les équipes de LFP Media. On a doublé les droits internationaux sans Neymar, Messi et Mbappé. On croit au produit, à nos talents. On n'est pas surcoté, on est un grand pays de foot. On a de beaux jours devant nous. On a une période dorée au niveau du talent. Tous les accords commerciaux sont doublés. On a un problème, qui est important, c'est celui des droits domestiques. Mais on a fait des erreurs majeures en 2018 vis à vis de Canal et si une des solutions c'est de créer une chaîne on le fera. Je ne suis pas maître des horloges et du calendrier."

Labrune sur les risques de la multipropriété

"C'est un vrai sujet que l'on ne peut pas régler facilement. Je ne suis pas un spécialiste mais je pense que ça doit se régler au niveau européen et international. A part Rennes et Monsieur Pinault, on n'a pas d'investisseur français de premier plan dans la Ligue 1. Si on interdit la multipropriété, on se fermerait la porte aux investisseurs étrangers et notamment les Américains. On n'a pas d'investisseurs étrangers, on ne peut pas perdre les étrangers. Je pense que c'est gérable mais il faut des garde-fous."

Labrune sur un partenaire financier dans le cadre de la chaîne

"Non je ne peux pas en dire plus car on a des pistes de travail. Un partenaire financier, c'est un partenaire qui pourrait garantir des revenus financiers. On travaille sur un projet de chaîne de la Ligue. On réfléchit à obtenir des revenus financiers de certains partenaires."

Labrune emballé par l'accord avec McDo pour le naming

"On a un accord exceptionnel avec McDonald, on a doublé le montant."

Labrune veut rassurer sur les droits TV

"C'est 13% par club. A l'échelle du bugdet des clubs ce n'es pas énorme. On travaille sur l'attribution des droits, ce n'est pas fini on est en pleine négociation. On a obtenu des résultats satisfaisants sur certains dossiers. On a un sujet très compliqué et très complexe qui donne une incertitude aux clubs. Ce n'est pas fini, on travaille encore."

Labrune sur l'argent touché par les clubs dans le deal avec CVC

"Il y a une douzaine de clubs qui ne vont pas toucher d'argent parce qu'il y avait douze clubs qui avaient besoin d'argent. On a donné le même montant à tous les clubs qui ont tous touché de l'argent. Sur la question du report de CVC, il faut être honnête. CVC a apporté 1,5 milliard d'euros dont 169 millions pour rembourser le prêt d'Etat. Sans CVC, le remboursement aurait été supérieur au montant ratrappé par CVC. Cela n'a pas de sens de décaler ce rattrapage car sinon CVC ne serait pas venu. Je pense qu'ils ont encore suffisamment pour payer ce rattrapage perçu par CVC."

Labrune sur la répartition des droits TV

"Absolument aucun projet de rediscuter de la répartition des droits TV. Ce projet n'existe pas même si j'ai beaucoup de respect pour Monsieur Aulas qui en a parlé."

Labrune sur le fonds de réserve de la LFP

"Ils n'ont pas fini leur investissement, il va y avoir bientôt la troisième tranche pour atteindre 13%. Ce n'est pas envisagé d'avoir un autre investissement. Je crois que le montant de réserve est autour de 110 millions. Et la chaîne Ligue 1 ne fait pas partie des usages possibles de ce fons de réserve."

Rouger sur les évolutions du budget de LFP Media

"Le plan d'affaires c'est la base thoérique qui a servi au budget thoérique et on peut le revoir à la hausse ou à la baisse. Ce sera revu et discuté avec CVC si besoin."

Labrune sur un plan d'affaires pas validé par CVC

"On est partenaires, le budget est validé automatiquement par CVC. On peut valider un budget sans l'accord de CVC. Mais s'il y a une faute professionnelle de la part des équipes de LFP Media, ils sont aussi protégés. [...] Une fois terminée la commercialisation des droits, on va préparer le nouveau budget avec eux. Oui ils peuvent avoir un droit de veto mais c'est normal pour un actionnaire. Ils sont mis 1,5 milliard d'euros et c'est normal d'avoir un droit de veto. Ils peuvent changer l'équipe de direction s'il y a des problèmes sur plusieurs années. [...] Ils auraient aussi des protections si on décidait de changer le format pour un championnat à huit. Pareil si en cas de Super League, le PSG et Monaco quittait la Ligue 1, CVC aurait un droit à des actions supplémentaires."

Rouger sur le droit aux paris sportifs

Le 1%, tout le suivi est géré au niveau de la Ligue mais ça fait partie des produits intégrés aux bénéfices de la société commerciale. C'est vu et contrôlé par l'administration et par la FFF. La Liogue perçoit autour de 10 millions d'euros mais je n'ai pas le montant précis, je vous transmettrai une note précise sur ce point-là."

Labrune justifie encore sa rémunération et ses frais

"C'était plutôt 150.000 euros de frais et c'était monté à 200.000 euros en 2022-2023 parce qu'on a eu beaucoup de voyage à l'étranger pour l'appel d'offres. Ce sont des montants votés, validés et contrôlés. Cela n'a fait l'objet d'aucun redressement et l'administration fiscale a jugé que c'était conforme au travail de la LFP."

Labrune rappelle que les clubs sont des entreprises comme les autres

"Oui le football est un bien commun mais ce sont les clubs qui sont propriétaires de leurs droits TV depuis 2004. Ce sont des chefs d'entreprise qui utilisent leur argent comme ils veulent. [...] On traverse une crise économique en France. Le temps jugera, on a de l'espoir et on espère que les choses vont s'améliorer. Nos prévisions étaient faites de manière objectives."

Rouger (DG de la LFP) sur l'indemnité forfaitaire de fin de mandat

"Je ne sais pas quelles sont les conditions de rémunération des dirigeants dans les autres ligues. Mais dans les entreprises, cela peut être fait et cela peut être habituel. C'est prévu pour Vincent Labrune mais il a dit que cela pouvait être modifié. On parle de mandataire sociaux avec des statuts particuliers."

Labrune explique comme CVC peut augmenter ses parts au moment de son départ

"Dans l'hypothèse où à la sortie de l'investissement de CVC, ils constatent une différence à la baisse ils auront 1,2% en plus. Au lieu de toucher 13ù ils pourront mettre sur le marché 14,2%. Mais comme l'a dit Joseph Ougourlian le plus grand financier du football français, ça ne nous empêche pas de travailler et d'améliorer les choses. C'est 1% à la sortie et non par année. Cela ne peut pas aller monter jusqu'à 20%."

Labrune sur la direction bicéphale CVC-LFP

La LFP préside à la gouvernance de la société commerciale. Ce n'est pas incohérent que ce soit le même dirigeant que celui de la LFP. Après il y a des trois personnes nommés par la Ligue, deux par CVC et un par la FFF qui est le président Diallo. CVC est un actionnaire minoritaire mais qui a donné un milliard et demi d'euros et il a un droit de veto pour défendre ses intérêts. Ils peuvent révoquer des dirigeants mais ne peuvent pas mettre le droit de veto sur le dirigeant de la société commerciale. Ils peuvent mettre un veto sur le nom du DG. CVC propose le nom du directeur financier et du directeur des opérations et la LFP peut y mettre un veto. On a des intérêts totalement alignés pour les deux parties. Plus LFP Media gagne et plus les clubs gagnent. [...] Le pourcentage indexé est fixé à la hausse et à la baisse donc cela protège aussi les clubs. Si on avait fait des emprunts, on aurait 150 millions d'intérêts fixes à rembourser. Là les 13% est indexé à la baisse. Vous dites que l'on a fait un plan d'affaires en doublant le montant des droits TV, sur quelle période? C'est sur le cycle suivant et pas sur le cycle actuel."

Vincent Labrune juge "importants" ses salaires mais les trouve justifiés

"Moi je vais vous dire un truc. Je vais dire de bonne foi que j’ai plein de défauts, j’ai quelques qualités est des valeurs. J’ai conscience que les montants qu’on m’a attribués de manière exceptionnelle sont importants. Mais je pense que c’est justifié compte-tenu de ce que l’on a fait depuis plusieurs années. Mais ça ne doit pas être pris en compte en cas de non-réélection ou de mon départ."

Labrune assure être prêt à revoir son indemnité de départ

"On remettra cette délibération à l'ordre du jour, au prochain conseil, et je m'y engage pour montrer ma bonne volonté".

"Cette délibération a été mise en place sous la mandature de M. Thiriez qui était bénévole. Deux fois zéro, ça fait zéro. Cela s'appliquait pour ses directeurs généraux. Cela s'est poursuivi dans le temps. Cette disposition s'est appliquée à nos prédécesseurs".

Labrune interrogé sur son indemnité brute de départ à 5 millions d'euros

Les sénateurs interrogent Vincent Labrune sur son indemnité forfaitaire brute de départ fixée à 24 mois de rémunération bonus compris.

Vincent Labrune minimse le sujet et balaie toute envie de départ: "Je considère qu'on a fait une opération exceptionnelle, au sens littéral du terme, en levant 1,5 milliard d'euros auprès de CVC. Je ne trouve pas anormal que les présidents de clubs aient voulu me gratifier d'un montant de rémunération global exceptionnel. Mais dans mon esprit, il n'est pas question une seule seconde que ces montants exceptionnels viennent servir de base à un calcul théorique voté deux ans avant dans un contexte radicalement différent. Si cette disposition existe encore, de toute façon on la remettra sur la table. Je ne suis pas encore parti. Si je devais partir, on s'en remettra non pas à ce qui a été voté en septembre 2020, mais à ce que les clubs, souverains, décideront".

Labrune assure qu'il n'a pas "donné suite" aux bonus prévus dans l'accord avec CVC

"Pour être tout à fait honnête, on n'a pas donné suite aux bonus fixe (300.000 euros brut) et variable".

Labrune se justifie sur l'imbroglio avec CVC sur son salaire

"Dans le cadre des accords entre LFP et (la société commerciale) LFP Media, un contrat de prestation de service entre les deux structures vise à refacturer les services qui sont rendus par les directions transverses. Par exemple, la direction financière de la LFP, la direction comptabilité, la direction des RH. Et effectivement la rémunération du président de la LFP pour ce qu'elle concerne son action dans le cadre de la négociations des droits audiovisuels. Personne ne peut contester aujourd'hui que je ne m'occupe pas de la négociation des droits audiovisuels".

"Ce que je comprends de l'audition de CVC, c'est qu'il y a eu une mauvaise communication entre les équipes de LFP Media et celles de CVC sur la partie refacturée".

"Si je peux regretter ce déficit d'information, je dois dire que c'est tout à fait normal. C'est le contraire qui aurait posé un problème. Si on n'avait pas refacturé une partie de ma rémunaration, c'était un acte anormal de gestion. La LFP n'avait pas à supporter intégralement une prestation effectuée au bénéfice de LFP Media".

Labrune s'explique sur sa rémunération depuis l'accord avec CVC

"Le conseil d'administration de la Ligue, en l'occurrence les présidents de clubs, ont décidé de porter ma rémunération à 1,2 million d'euros brut annuel, considérant que l'investissement qui avait été le mien, les responsabilités qui sont les miennes et le benchmark du marché européen".

"Il faut que j'apporte une précision: je suis président de la LFP. C'est la LFP, personne morale, qui est président de LFP Media. Ma rémunération est portée intégralement et exclusivement par la LFP. Elle est fixée et validée par le conseil d'administration".

Labrune assure que les clubs voulaient cet accord lucratif avec CVC

"La position des clubs est très claire. Ils veulent des choses garanties et certaines. Ce qui était garanti et certain pour eux, c'était les 1,5 milliard d'euros. Les clubs souhaitaient avoir cet argent garanti".

"Le seul sujet financier dans cette affaire, c'est le montant garanti des 1,5 milliard d'euros. Il n'y a pas de montant virtuel là-dedans".

Labrune sur les recettes envisagées avec CVC, notamment sur les droits TV

"Il y a un travail très pointu qui a été fait. Il a été optimisé, mais on croit de bonne foi que, sur le long terme, si la Ligue 1 élève son niveau de performance au niveau européen, ces chiffres sont accessibles. On considère que ce plan est réaliste. On l'a proposé à des investisseurs. Ce plan n'a que pour seul objectif que d'être validé par un investisseur théorique".

"À la fin, sur 30 ou 40 sociétés, plus d'une vingtaine ont considéré qu'il n'était pas recevable et n'ont pas souhaité faire d'offres. Il y a peut-être une dizaine de sociétés qui ont voulu faire des offres, mais la plupart étaient à 20% (de rémunération sur les recettes, ndlr). Les fonds d'investissement, c'est leur métier. Ils ont eux-mêmes challengé ce plan. Ceux de la finale ont considéré que ces perspectives de revenus étaient plausibles".

Labrune sur l'accord CVC: "Les présidents de clubs sont tout sauf des idiots"

"Je ne peux pas laisser penser que les clubs n'étaient pas informés. Les clubs étaient informés en temps réel, parfois même indépendemment des réunions. (Les présidents de clubs) sont des personnes brillantes, de grands chefs d'entreprise. Ils sont tout sauf des idiots. J'ai eu l'impression par moments, en écoutant certaines de ces auditions, que tout le monde était idiot et que personne n'avait rien compris. C'est évidemment bien le contraire".

"Toute la documentation a été transmise aux clubs, à l'assemblée générale de la Fédération, aux ministère des Sports. On a refait une assemblée générale en novembre dernier, plus d'un an après. L'ensemble des points ont été revotés favorablement à plus de 97 ou 98%".

Labrune: "On banalise trop le montant de 1,5 milliard d'euros qui a été payé par CVC"

"J'ai rencontré des fonds pendant toute la période du processus. J'ai parfois été sollicité pour rencontrer le dirigeant d'un fonds X, parce qu'ils ne prenaient pas seulement une participation sur le produit qui est la Ligue 1. Ils avaient besoin de connaître le dirigeant et le projet. J'ai rencontré un très grand nombre de dirigeants de fonds. En fait, j'ai fait le vendeur pour convaincre de l'opportunité d'investir dans ce produit à ces montants là. On a trop tendance à banaliser le montant d'un milliard et demi d'euros qui a été payé par CVC".

Labrune sur l'accord avec CVC: "On considère le résultat satisfaisant"

"J'ai porté un projet de développement fort de nos recettes, sur le moyen et le long terme, avec un objectif de faire rayonner la France à l'international. J'ai vendu un projet ambitieux, qui mécaniquement, avec l'augmentation de nos performances européennes, allait augmenter nos revenus UEFA, augmenter nos nombre de places en Coupe d'Europe, créer un cercle vertueux. J'ai moi-même participé à créer une tension concurentielle forte entre les quatre finalistes. On considère tous de bonne foi ce résultat être satisfaisant".

Labrune nie être impliqué dans le dossier des sociétés dormantes de CVC

Patrick Kanner, ancien ministre des Sports, interroge Vincent Labrune sur la création de deux sociétés dormantes, par une femme nommée Mme Dahan, qui ont ensuite été rachetées par CVC pour l'accord conclu avec la LFP. Vincent Labrune nie connaître personnelllement cette intermédiaire et assure ne pas être impliqué dans ce montage financier.

"J'ai découvert cette histoire dans le cadre d'une plainte qui a fuité dans la presse, affirme Vincent Labrune. Mme Dahan a collaboré avec l'Olympique de Marseille en 2019 dans le cadre d'une prestation extérieure qui visait à créer une filiale de l'OM, qui s'appelait OM Développement. Elle a également collaboré avec CVC pour créer ces structures qui devaient porter l'investissement. Pour une raison simple: c'est son métier. Elle a pignon sur rue. C'est un métier: les grands fonds font appel à des prestations de ce type. Ils sous-traitent à une société et c'est le métier de Mme Dahan. C'est une histoire qui est, à mon niveau, abracadabrantesque puisqu'on veut m'y raccrocher".

Labrune nie tout conflit d'intérêts avec CVC

"Je n'ai jamais eu aucune relation commerciale par le passé et jusqu'à aujourd'hui avec le fonds CVC".

Labrune se défend sur la signature avec Amazon après l'échec Mediapro

"Il y avait une panique des présidents de clubs, qui ont priorisé le montant garanti (plus important chez Amazon que Canal+, ndlr) et l'opportunité qui était la nôtre, je les comprends, d'avoir réussi à faire venir un acteur aussi important qu'Amazon sur le marché français".

"J'ai peut-être failli quelque part. Je fais le maximum, mais je ne suis pas tout seul, c'est un travail collectif et ce n'est pas facile. Accessoirement, ça aurait été délicat d'attribuer au moins-disant. Qu'aurait-on dit si j'avais attribué les droits à Canal+, qui était factuellement moins-disant sur la part garantie alors que la part variable n'était pas prise en compte?"

Labrune assure que sa "priorité absolue" était de renouer avec Canal+

"Évidemment que le rôle du président de la Ligue est de tout faire pour renouer le dialogue et créer les meilleures conditions possibles avec Canal+. C'est d'ailleurs ce que j'ai essayé de faire, dès le jour de ma nomination. C'était ma priorité absolue. Mais il y a un autre principe de réalité: le président de la Ligue ne dirige pas seul, mais en concertation avec les clubs".

Labrune sur l'échec des négociations pour les droits TV: "Je prends ma part"

"Canal+ a fait savoir, dans le cas présent, qu'ils ne seraient pas candidat à notre appel d'offres. On travaille, on démarche pour avoir des solutions alternatives. On n'a pas réussi pour l'instant. Je prends ma part, bien évidemment. On fait notre maximum, mais il y a un chemin. Il sera sans doute moins bénéfique pour les clubs. Mais il y a un chemin qui est tout simplement de faire d'une contrainte théorique une opportunité, en prenant notre destin entre nos mains avec notre propre média".

Labrune sur les relations avec Canal+: "Une blessure forte avec le football français"

"Canal+ a une position forte sur le marché français, qui est très spécifique par rapport à nos voisins, où la concurrence peut s'exprimer plus librement. Il y a eu beaucoup de ressenti et une blessure forte entre Canal et le football français".

"Je ne veux pas accabler Canal+ plus que de raison par rapport au fait générateur, Mediapro, et par rapport au fait que j'ai parfaitement conscience des investissements massifs qu'ils ont effectué dans d'autres propriétés sportives ou avec Netflix ou Disney pour faire face à la perte de l'essentiel des programmes de Ligue 1".

Labrune sur Mediapro: "Ils n'avaient aucune garantie financière solide"

"Je ne suis pas là pour réécrire l'histoire comme l'ont fait un certain nombre de commentateurs. Mediapro ne pouvait pas honorer ses engagements. L'épisode Mediapro est un échec. Il faut être sérieux et précis. Mediapro n'était pas solvable, à aucun moment. J'en veux pour preuve qu'ils n'avaient aucune garantie financière solide et qu'ils étaient protégés par un environnement juridique très favorable. On n'avait pas d'accord avec personne. Par contre, il était urgentissime de se sortir de se contrat, de récupérer nos droits, car chaque jour qui passait coûtait deux millions d'euros par jour aux clubs".

"L'attitude de Mediapro a été constante, du jour de mon élection jusqu'à la récupération des droits. Leur seul objectif était un comportement de contournement de leurs oblications".

L'audition de Vincent Labrune devant le Sénat

Labrune: "Je ne renonce jamais"

"Nous allons poursuivre nos efforts avec engagement et détermination. Même dans les moments les plus difficiles de mon mandat, je ne renonce jamais. Pour cette raison, je suis heureux de répondre à vos questions".

Labrune justifie le recours à CVC

Sur Mediapro: "Le recours initial à ce partenaire a été une erreur stratégique majeure à l’origine des difficultés avec le partenaire historique Canal+".

Sur CVC: "C'est un partenaire fiable et de long terme, qui représentait la meilleure solution financière dans l'intérêt des clubs et qui tient ses engagements. (...) C'est un partenaire qui a apporté une valeur ajoutée considérable sur les aspects commerciaux".

Sur la création de la société commerciale: "Permettre aux clubs leur survie à court terme et créer les conditions d'une réussite à long terme".

Labrune: "Rétablir un certain nombre de vérités"

“Acteur et premier témoin de ces grands bouleversements, je veux saisir l’occasion de cette audition pour rétablir un certain nombre de vérités", déclare Vincent Labrune, déplorant des informations inexactes, selon lui, données par d'autres personnes interrogées dans le cadre de cette commission.

Vincent Labrune prête serment

Laurent Lafon rappelle qu'un faux témoignage devant le Sénat peut entraîner des poursuites judiciaires.

Vincent Labrune est accompagné par Arnaud Rouger, directeur général de la LFP.

L'audition débute

Laurent Lafon, président de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport, prend la parole face à Vincent Labrune.

Le sénateur rappelle notamment que Vincent Labrune s'était déjà exprimé au Sénat, en 2021, pour plaider en faveur de la loi autorisant la LFP à créer une société commerciale.

Laurent Lafon rappelle que l'audition va notamment servir à s'interroger sur les conditions de l'accord conclu entre la LFP et CVC, le fonds d'investissement qui est devenu actionnaire de la société commerciale en échange d'un pourcentage d'environ 13% sur les recettes.

L'audition va bientôt débuter

C'est dans la salle Clémenceau que les débats vont se tenir.

L'accord LFP-CVC au coeur du débat

Les sénateurs vont notamment interroger Vincent Labrune sur l'accord qui lie la LFP à CVC, le fonds d'investissement luxembourgeois qui a apporté 1,5 milliard au football professionnel français contre environ 13% de ses recettes commerciales.

La semaine passée, les sénateurs ont auditionné Jean-Christophe Germani et Edouard Conques, les deux dirigeants de CVC en France. Ils ont été pris à défaut en affirmant que Vincent Labrune, président de la société commerciale, pour laquelle CVC est actionnaire, n'était pas rémunéré pour cette fonction.

Or, le président de la commission, le sénateur Michel Savin, leur a présenté un document stipulant que la société commerciale prenait en charge 50% du salaire de Vincent Labrune (passé de 400.000 euros à 1,2 million d'euros annuels).

Vincent Labrune devant les sénateurs à partir de 14h30

Bonjour, bienvenue dans ce live RMC Sport pour suivre en direct toutes les infos autour de la crise du football français et du dossier des droits TV de la Ligue 1.

À partir de 14h30, la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport auditionne Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel. Un rendez-vous qui s'inscrit dans la mission d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football professionnel français.

À 16h30, la même commission entendra Waldemar Kita (président du FC Nantes) et Laurent Nicollin (président du Montpellier HSC et du syndicat Foot Unis).

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