Dissolution d'associations de supporters : Verdict mardi

La Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives se réunit mardi à 10h25, au Ministère de l'Intérieur, pour rendre son avis sur une éventuelle dissolution de trois groupes de supporters du PSG, composantes du virage d'Auteuil (Supras, Authentiks et Grinta), deux groupes du virage Boulogne qui ne sont pas des associations (Milice Paris et Commando Loubard) ainsi que deux autres groupes de supporters non parisiens (Brigade Sud Nice et Cosa Nostra Lyon).
Avant ce rendez-vous, les supporters des Supras Auteuil sont pessimistes. « Je pense qu'on va être dissous. Ce serait une décision politique », estime Christophe Uldry, porte-parole de l’association. Mais leur avocat Me Frédéric Rolin est beaucoup plus optimiste : « Les faits reprochés ne donnent pas matière à prononcer la dissolution. On est très loin de ce qui avait conduit la dissolution des Boulogne Boys. Pour prononcer la dissolution, il faut être coupable, soit d'actes répétés de dégradations de biens ou de violence aux personnes, soit d'un acte isolé d'une exceptionnelle gravité, le tout en réunion, par des membres de l'association. Or le décès de Yann Laurence ne remplit pas ces critères ». Même son de cloche chez Me Christelle Quillivic, l'avocate des Grintas, pour laquelle, « le dossier est vide ».
La Commission aura le choix entre trois avis : pas de sanction, une suspension qui peut aller jusqu'à 12 mois maximum, ou un avis de dissolution définitive. Dans ce dernier cas, la sanction ne deviendra réalité qu'une fois le décret paru au Journal officiel. Son avis n’étant que consultatif, le gouvernement n'est en effet pas tenu de le suivre.